On demande plus de personnel dans les mairies alors que quelques micros et un fichier bien tenu auraient suffi à bannir et l’attente et les erreurs.
Comme si chaque rentrée scolaire n’était pas assez stressante pour les familles algériennes, voici venue l’épreuve de la «mairie» et des attentes afin d’obtenir les différentes pièces administratives exigées en masse un peu partout. Le certificat de résidence, l’extrait de naissance (toujours pas réglé malgré le 12 S définitif), la fiche familiale.
A chaque rentrée scolaire, on vous demande toute une pile de papiers pour vos chérubins et les queues interminables dans les guichets font perdre bien du temps à des pères et mères de familles qui ont bien d’autres chats à fouetter.
Ces parents ont d’autres obligations auxquelles ils ne peuvent échapper. En l’absence d’informatisation des fichiers, avec ces papiers encore faits à la «main» sur la base d’un carnet de famille, lui aussi, écrit «à la main», les erreurs sont nombreuses… Le constat est alarmant: après être rentré chez lui, le citoyen se rend compte des erreurs commises dans les noms, les prénoms et autres dates de naissance et se trouve obligé de refaire le parcours du combattant afin de corriger l’erreur. Ceci est fait pour en agacer plus d’un alors qu’il était question d’informatisation? Où en est-on aujourd’hui?.

Comment la mairie peut-elle autant se tromper sur le nom et les dates de naissance de ses citoyens?
Un rush est constaté au niveau des guichets d’état civil de toutes les communes à l’échelle nationale. Dans la wilaya de Blida, ça frôle la folie. Des citoyens sont en quête de différents documents administratifs nécessaires pour les inscriptions scolaires et autres besoins à la veille de la rentrée sociale et scolaire.
De longues files d’attente de citoyens des deux sexes et de différents âges sont, notamment constatées au niveau des services d’état civil des annexes communales Djilali-Bounaâma, Route de Chréa, voire au siège même de la commune de Blida où la foule montre des signes visibles d’impatience, notamment envers les préposés aux guichets. Les habitants de Blida se lèvent de très bonne heure et bien avant l’ouverture des guichets pour être sûrs d’avoir leurs documents administratifs. Mais ce n’est pas tout: un autre désagrément, et pas des moindres exaspère les citoyens.
Il s’agit des erreurs dans les noms et dates de naissance, notamment qui contraignent les possesseurs des documents erronés à revenir au niveau des mêmes guichets, «toujours bondés» de monde, pour «demander une correction».
Malgré la soi-disant «l’informatisation des fichiers de l’état civil», pour soi-disant contribuer la réduction du temps de délivrance des documents administratifs, il n’en demeure pas moins que des erreurs glissent dans la confection des fichiers, obligeant parfois nombre de citoyens à faire des démarches judiciaires, souvent contraignantes, pour corriger les erreurs constatées sur leurs noms ou leurs filiations.
Les citoyens réclament une solution urgente à cette situation dont le «scénario» se répète à chaque nouvelle rentrée scolaire en souhaitant notamment l’ «accélération des travaux pour le parachèvement du nouveau siège de la commune». Enfin, «comme si le peuple se renouvelait chaque année. Nous sommes le pays qui demande le plus de paperasse à ses habitants», voilà en quelques mots ce que résume un parent d’élève pris dans une longue queue qui s’est formée devant le guichet de l’état civil dans la commune de Tizi Ouzou.
On demande davantage de personnel dans les mairies alors que quelques micros et un fichier bien tenu aurait suffi à raccourcir les heures d’attente et les erreurs inadmissibles d’une telle administration.