Des appels d’offres pour la réalisation de cinquante-cinq gares de péage, 76 aires de repos et 22 centres d’entretien sur l’autoroute Est-Ouest seront lancés en 2013, a annoncé, hier, le ministre des Travaux publics.
Le prix de l’accès à cette autoroute «ne sera pas élevé par rapport à nos voisins», tient à rassurer Amar Ghoul en précisant que le droit d’utilisation sera payé en espèces, par carte d’abonnement ou par le péage «vert». Cet axe autoroutier sera complètement supervisé par un système de caméras qui sera également connecté aux données de GPS.
«Le prix de l’accès à l’autoroute Est-Ouest ne sera pas élevé par rapport à nos voisins tunisiens et marocains, ou les pays de l’autre rive de la Méditerranée, car l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) mise sur l’importance du nombre des utilisateurs de cette autoroute», a assuré Amar Ghoul, soulignant que cet axe routier représente plus de
60 % du trafic national. Les prix seront «objectifs et raisonnables», mais ils seront appelés «à évoluer» avec le temps a-t-il ajouté, hier, dimanche, en marge d’une journée d’information sur le bilan du secteur.
Concernant les modalités du paiement, le droit d’utilisation de l’autoroute Est-Ouest sera payé en espèces ou par carte d’abonnement, mais également par le péage «vert» qui consiste au «flashage» des passagers et la facturation mensuelle de leur utilisation selon le nombre de passages comptabilisés.
Le système des prix contient huit niveaux sur la base du principe de «celui qui dégrade plus paye plus», a-t-il précisé.
Ces 55 gares de péage seront placées au niveau des échangeurs, loin de l’axe routier de 2 à 3 km, et seront dotées de système d’alerte sécuritaire afin d’interdire le passage des véhicules transportant des produits dangereux ou illégaux. Concernant les aires de services, il a indiqué que les 42 stations programmées seront achevées avant la fin 2013.
Ghoul a indiqué que les études des aires de servies ont duré quatre années, car il a fallu d’abord définir l’emplacement des échangeurs en collaboration avec les services des ministères de l’Energie, de l’Hydraulique et de l’Agriculture, avant de définir l’emplacement précis de ces stations qui seront séparées d’un espace de 50 à 60 km pour garantir leur rentabilité économique.
Justifiant l’octroi du marché à Naftal, Ghoul a affirmé que le choix d’un opérateur algérien public pour réaliser ces stations est une décision «stratégique» qui vise à «sauvegarder la souveraineté nationale». «Nous avions décidé de recourir au gré à gré, car un appel d’offre aurait pris au moins 3 ans, et les travaux ne seront ainsi lancés qu’en 2014. En outre, les opérateurs algériens n’avaient aucune chance devant les grandes firmes mondiales dans ce domaine. Il était hors de question de confier la gestion d’un axe routier majeur et stratégique à des étrangers», a-t-il expliqué.
Ces stations-service seront entrecoupées par 76 aires de repos, qui mettront en valeur le potentiel culturel et historique ainsi que les richesses de chaque région.
En plus, 22 centres d’entretien, de gestion et de sécurisation de l’autoroute seront réalisés. Ils comprendront des administrations de l’AGA qui va nouer un partenariat avec un opérateur étranger d’une durée de 5 à 7 ans pour la gestion de l’autoroute avant que cette gestion ne devienne totalement algérienne.
Au niveau de chaque centre, un peloton de la Gendarmerie national dédié uniquement à cette autoroute sera implanté a coté des services de la Protection civile.
Par ailleurs, cette autoroute sera complètement supervisée par un système de caméras sur tout l’axe autoroutier qui sera également connecté aux données de GPS.
Synthèse A. B