Autoroute Est-Ouest : Du nouveau dans l’affaire Ali Haddad

Autoroute Est-Ouest : Du nouveau dans l’affaire Ali Haddad

Le pôle économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a procédé à l’ouverture d’une nouvelle affaire impliquant le patron du groupe ETRHB Ali Haddad.

L’affaire en question est liée, selon ce qu’a rapporté le quotidien Echorouk, à l’octroi du marché de réalisation d’un tronçon de l’autoroute est-ouest. Cette même affaire a entrainé d’autres anciens hauts responsables dont les deux anciens ministres des transports et des travaux publics Amar Ghoul et Boujemaa Talai et deux anciens directeurs des travaux publics, l’ancien directeur de la Société algérienne des Travaux routiers (Altro) ainsi que douze autres anciens responsables.

Dimanche dernier, le juge instructeur de la deuxième chambre du pôle économique et financier près la même juridiction a entendu Amar Ghoul et Abdelkader Kadi en présence de leurs défenses.

L’ensemble des accusés dans cette nouvelle sont poursuivis pour « octroi et obtention d’indus avantages dans la conclusion des marchés publics », « abus de fonction », « conflit d’intérêts », « abus de pouvoir », participation à la dilapidation de deniers publics », « incitation d’un fonctionnaire à l’abus de fonction » et « falsification de documents ».

Des instructions orales en faveur de l’Etrhb d’Ali Haddad

Les faits remontent à l’année 2008. Lors de sa visite à Ain Defla, l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics Amar Ghoul a donné des instructions orales au wali de l’époque Abdelkader Kadi (également inculpé) et a plusieurs directeurs de travaux publics de retirer le projet de réalisation des du tronçon à double sens au niveau de la RN 42 sur une distance de 9 KM, à l’Altro pour l’octroyé à l’Etrhb d’Ali Haddad.

Ce dernier a utilisé ses relations et son influence pour l’obtention du projet grâce à des instructions orales. De même, il a bénéficié d’un visa qui lui a permis d’encaisser des sommes d’argent alors qu’il n’a pas procédé à la sécurisation ni à l’installation du chantier. Ce dernier est accusé d’avoir installé le projet afin de bénéficier d’une avance, ce qui est une procédure illicite et punie par la loi.

Ali Haddad a également pu bénéficier de la moitié de la réalisation des travaux du projet en vertu d’un contrat de sous-traitance, numéro 47/2009 avec l’entreprise Altro. Lors de son audition par les enquêteurs, le chef de projet du groupe Etrhb, le dénommé M.K, a fait savoir qu’il avait reçu l’ordre d’entamer les travaux de la part même de l’ancien ministre des Travaux publics Amar Ghoul » avant même la signature du contrat.

Selon lui, il a été convenu que la conclusion du marché se fera après, et ce, à l’occasion de la visite sur le terrain qu’il projetait alors de faire dans la wilaya de Aïn Defla afin de superviser les travaux de réalisation de l’autoroute Est-Ouest.