Autoroute est-ouest, comme un cheveu sur la soupe…

Autoroute est-ouest, comme un cheveu sur la soupe…

Profitant d’une visite d’inspection ce jeudi, dans la wilaya de Relizane, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a saisi l’occasion pour réagir contre les attaques des uns et des autres. Après avoir décortiqué le projet de l’autoroute Est-Ouest dans les détails, avec chiffres à l’appui, le ministre a tenu à mettre les choses au clair.

Visiblement sur les nerfs après les critiques et les multiples attaques qui ont ciblé son secteur, surtout après et la mise en détention de son secrétaire général pour une présumée affaire de corruption, liée à l’octroi de marché. Amar Ghoul a voulu passer un message à travers cette sortie, en affirmant que rien ne va empêcher la poursuite et l’achèvement de ce projet dans les délais. Une affaire, faut-t-il le préciser, qui a créé un véritable malaise au sein de son département et qui a jeté le trouble sur un projet autour duquel est née une grande polémique. Mais Amar Ghoul, conscient de l’enjeu, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour clamer que son secteur n’est pas ébranlé et que ce projet tant cher à lui, sera achevé à terme.

En effet, et selon les précisions de Amar Ghoul, le nouveau projet (autoroute Est-Ouest) est structuré en quatre chapitres. Le premier c’est les 1 320 km de l’autoroute Est- Ouest, un projet qui devra être livré en juillet 2010. Mais le ministre a tenu à préciser qu’une bonne partie du projet a été livrée bien avant les délais et beaucoup de tronçons sont ouverts à la circulation dans le but de permettre une circulation fluide. Selon les chiffres avancés par Ghoul, la partie ouest, qui s’étend de Chlef à Relizane sur 520 km, est achevée à 94%, si on réunit le taux des travaux de terrassements généraux et des ouvrages d’art. Quant à la partie centre, le taux d’avancement des travaux est à 98% et il reste seulement quelques petites retouches. S’agissant de la partie est, qui est plus complexe, compte tenu de la nature géographique, géologique et topographique de la région, ce qui a obligé le maître de l’œuvre de courir aux explosifs dans certaines régions pour la mise en place de plusieurs tunnels. Malgré toutes ces difficultés, souligne le ministre, le taux d’avancement global des travaux est à 85%.

Le deuxième chapitre concerne l’ancien projet, à savoir la route express qui s’étend sur 400 km, initié en 1985, relancé en 1999, puis adopté dans le programme 9, c’est-à-dire le nouveau projet. Ghoul a fait savoir que ce projet qui a été réalisé par des entreprises publiques selon les normes locales, est achevé à 100%. Mais des travaux sont déjà lancés, en parallèle avec ceux de l’autoroute Est-Ouest pour sa mise à niveau avec les normes internationales. En ce qui concerne le troisième chapitre, relatif aux échangeurs, le ministre a tenu à préciser que bien que le budget de ce projet n’est pas encore prêt et que ce programme n’est pas prévu dans le nouveau projet. Pour ne pas perdre de temps, les travaux ont été lancés et plusieurs échangeurs sont en cours de réalisation, alors que d’autres ont carrément été achevés et ouverts à la circulation, ce qui représente, pour Amar Ghoul, un véritable record.

Quant au quatrième et dernier chapitre, abordé par le ministre, se sont les aires de service et de repos, les centres d’entretien et les stations de péage. Une partie du projet a été confiée à Naftal, après l’aval du gouvernement, au lieu d’attendre la LFC 2010, puis le lancement d’un avis d’appel d’offres national et international et attendre encore deux ans pour le démarrage des travaux. «Le dossier est entre les mains de l’entreprise Naftal, son élaboration a déjà commencé et les travaux vont être bientôt lancés», a-t-il indiqué. Enfin et après un bilan préliminaire, Ghoul a tenu à rappeler que non seulement beaucoup d’objectifs ont été atteints avant les délais fixés, mais encore que des projets qui ne figuraient pas dans son programme ont pu être lancés.

Ce qui représente à ses yeux un grand exploit. «Le constat est là et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Nous, on parle un langage de terrain et non pas de salon», faisant certainement allusion à ses détracteurs.