La fin de la gratuité de l’usage de l’autoroute Est-Ouest n’est qu’une question de mois. Elle se précise de plus en plus à la faveur des affirmations répétitives faites dans ce cadre ces derniers temps.
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, qui effectuait une visite d’inspection du tronçon de l’autoroute traversant la wilaya de Relizane, a affirmé hier que les centres de péage de l’autoroute Est-Ouest seront réceptionnés en février 2016.
Quid de la qualité des travaux de réalisation ? Ce mégaprojet au coût astronomique n’est pas aussi parfait qu’il aurait dû l’être. Les délais de réalisation ne sont pas l’unique lacune de cette autoroute tant vantée. Le constat des imperfections a été dressé à maintes reprises. Et c’est une réalité que l’on ne peut pas nier. Les usagers des tronçons Est et/ou Ouest, vivent un cauchemar au quotidien.
En visite d’inspection, hier, de plusieurs tronçons dégradés de cette autoroute dans des wilayas de la région Ouest du pays, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a exprimé son mécontentement quant au rythme des travaux de réfection. Dans la wilaya de Tlemcen, première halte d’un long périple devant le conduire jusqu’à Constantine, le ministre n’a pas caché son mécontentement quant au rythme des travaux de réfection des points dégradés au niveau du tronçon autoroutier de la wilaya de Tlemcen, long de 100 km. M. Kadi, qui a inspecté les points dégradés au niveau de la commune de Hammam Boughrara, en plus des localités de Aïn El Houtz et Aïn Nehala, a reproché aux cadres de l’Agence nationale des autoroutes leur «manque de rigueur dans le suivi des travaux». Il s’est également montré ferme à l’égard du responsable de l’entreprise chinoise, réalisatrice de cette infrastructure routière. Le ministre a estimé que l’entreprise chinoise a commis «des erreurs dans les études de sol» et qu’elle est en train de réparer les tronçons détériorés, notamment au niveau d’Aïn Nehala,
où la chaussée a enregistré un effondrement de près de cinq mètres de profondeur. Au niveau de ce tronçon fermé à la circulation depuis près de deux ans, M. Kadi a instruit le responsable de l’entreprise chinoise de «renfoncer son chantier afin de rouvrir cette tranche à la circulation et de veiller au respect des engagements pris avec le ministère des Travaux publics. Ainsi, les annonces faites concernant l’application du péage sur l’autoroute Est-Ouest ne va assurément pas être du goût des automobilistes. Il est légitime de s’interroger sur cette attitude consistant en l’introduction du péage sur cette voie avant même qu’elle ne soit totalement achevée, notamment au niveau de l’est du pays. L’état de dégradation très avancée sur certains tronçons, nécessite plusieurs mois de travaux pour remettre cette autoroute dans un état praticable. Le passage dans certains endroits de cette infrastructure routière, appelée à son lancement «projet du siècle», est, aujourd’hui, synonyme de calvaire pour les automobilistes, au vu des multiples nids-de-poule, des trous et de fermetures de voies qui abîment aussi bien les amortisseurs des véhicules que les nerfs des conducteurs. Quel service sera payable ? Pour les misères éprouvées matin et soir sur cette voie usée de toutes parts ?? Avant de penser au péage, mesure somme toute logique, il fallait réaliser des travaux de réhabilitation de qualité et non pas se contenter de bricolage sachant qu’une enveloppe financière de 90 milliards DA est réservée annuellement pour l’entretien des différents axes du réseau routier au niveau national.
Farid H.