« Autonomie universitaire » : que compte faire le ministre ?

« Autonomie universitaire » : que compte faire le ministre ?

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdelbaki Benziane, s’est exprimé aujourd’hui lors du 18ᵉ sommet des ministres arabes chargés du secteur de l’enseignement supérieur. Le représentant de l’Algérie a affiché sa volonté, ni plus ni moins, de révolutionner l’Université.

Le ministre a indiqué, lors de ce troisième sommet qu’abrite l’Algérie, après ceux organisés en 1981 et 1996, qu’il veut arriver à une « autonomie universitaire » et doter l’université de « ses propres filiales commerciales ».

Ce discours a été tenu devant les ministres arabes, tout en soulignant que l’Algérie accueille plus de 1.300 étudiants venus de « pays arabes ».

Que veut faire Benziane ?

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, l’autonomie de l’université permettra à cette dernière de trouver des solutions afin de commercialiser ses recherches et ses productions scientifiques, et ce, avec la participation de l’ensemble de ses acteurs.

Benziane ajoute également que l’Algérie compte lancer « un espace arabe » pour l’échange de bons procédés, et ce, à travers une réflexion visant le lancement d’un conseil arabe des universités les mieux classées au monde.

L’Algérie a également proposé de mettre en place un mécanisme de coopération procédurale conformément à un protocole arabe unifié, et ce, en créant un réseau académique pour la coopération et les sciences technologiques, et en activant le rôle des organismes de coopération arabes déjà existants, tels que l’Union des universités arabes.

Le ministre a notamment souligné que d’ici à l’horizon 2030, l’Algérie veut transformer l’institution de la recherche scientifique des pays arabes en une société basée sur les connaissances et les chercheurs arabes pour développer des outils de publication scientifique et promouvoir l’industrie du contenu numérique arabe.

Le directeur général de l’Organisation arabe pour l’éducation, la science et la culture (ALECSO) Mohamed Ould Omar, a quant à lui affirmé hier que cette Conférence devra constituer « un nouveau tournant » dans le système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le monde arabe.