Tout le monde le savait ou le soupçonnait, mais aucun responsable n’avait osé l’avouer, du moins avant Bedda Mahdjoub.
Après avoir menacé hier de procéder à la fermeture des usines d’assemblages n’arrivant pas à assurer un taux d’intégration satisfaisant, le ministre de l’Industrie et des mines, Bedda Mahdjoub a argumenté ce lundi sa déclaration en affirmant que « la facture d’importation a pratiquement augmenté par rapport à l’époque où l’Algérie importait des véhicules montés ».
Invité d’Ennahar TV ce matin, Bedda Mahdjoub a encore tiré à boulets rouges sur les constructeurs automobiles qui se sont installés en Algérie. En effet, il affirme que l’Algérie « ne peut pas réduire la facture d’importation avec un tel taux d’intégration », avouant que l’Etat ‘nest pas parvenu au résultat espéré ».
Le successeur d’Abdeslam Bouchouareb confirme, en haussant le ton: « Cette situation ne peut plus durer ; on importe 100% » des pièces utilisées dans le montage de véhicules.
Le résultat de cette politique que Bedda Mahdjoub compte revoir se fait ressentir déjà dans les prix des véhicules assemblés en Algérie.A cet effet, le ministre révèle que des licences d’importation de véhicules seront délivrées dans les prochains jours ou, au plus tard, les prochaines semaines. Cependant, le contingent d’importation sera limité à 25 000 véhicules.
