Essai : Seat Arona, le nouveau « Conquistador »

Essai : Seat Arona, le nouveau « Conquistador »

Dans un marche de crossover compacts qui s’est multiplié par quatre depuis 2015, l’Arona est la réponse de Seat pour se faire une place. Et c’est à Barcelone que les journalistes se sont offert une première rencontre avec le crossover ibérique pour les inévitables essais internationaux.

Second modèle de la marque, après l’Ibiza, à profiter de la plate-forme MQB A0, l’Arona affiche 4138 mm de long, ce qui représente 79mm de plus que la nouvelle Ibiza. Néanmoins, la vraie différence se fait au niveau de la hauteur car l’Arona est 99 mm plus grand offrant une plus grande garde au sol lors des aventures hors-pistes, mais également une importante garde au toit aux places avant et arrière ainsi que le coffre le plus grand de sa catégorie avec 400 litres. Autre caractéristique, le siège est plus haut de 52 mm pour une meilleure vision du trafic et une facilitation d’entrée et de sortie du véhicule. Les sièges des passagers sont aussi 62 mm plus haut. La hauteur sous plafond a été élevé de 37 mm à l’avant et de 33 mm à l’arrière. Les suspensions augmentent de 15 mm et le pare-brise est légèrement plus vertical.

Esthétiquement, le Seat Arona s’inspire, du moins à l’avant, du design de la nouvelle Ibiza à l’image de la calandre et des feux mais s’offre des protections importantes au niveau des pare-chocs, des arches de roues ainsi que des jupes latérales en caoutchouc noir. De plus, les bas de pare-chocs avec leur protection aluminium, les barres de toit, les grandes roues et le toit incliné complètent cette panoplie SUV. De profil, nous apprécions cette troisième vitre latérale qui donne l’impression qui allonge visuellement le modèle tandis que la partie arrière nous renvoie directement vers le grand frère Ateca, les feux arrière doublés donnant un aspect plus large à l’arrière. Surfant sur la mode, l’Arona se dote également de possibilités de personnalisation avec 68 combinaisons de couleurs possibles, le toit pouvant être gris, noir, orange ou de la même couleur que la carrosserie. Afin de compléter le look SUV de l’Arona, le pilier C de la voiture comporte, de trop, un insert aluminium gravé d’un logo X.

Richement dotée

L’habitacle, on y accède facilement grâce à bonne hauteur du toit, nous replonge dans l’atmosphère de la nouvelle Ibiza avec ce concept de « console élevée » qui permet d’avoir les différents éléments dans son champ visuel sans quitter la route des yeux. Reste qu’une fois au volant, on se rend compte que la console n’est pas aussi haute que ça et que la position de l’écran nous oblige à baisser le regard. Sur notre premier modèle d’essai en finition Xcellence, les plastiques, tout en étant durs, sont agréable à la vue et les ajustement sont bons mais la qualité des plastiques sur la version FR sont plus valorisants et de meilleure qualité. L’Arona se dote d’une panoplie d’équipements comme cet écran tactile 8’’ compatible Apple Car Play, Android Auto et Mirror Link et le chargeur à induction avec l’amplificateur de signal pour téléphone portable. Dans le domaine du son, le nouveau Arona offre le BeatsAudio avec six haut-parleurs haut de gamme en option, et possédant un amplificateur à 8 canaux de 300W et un caisson de basses dans le coffre.

Toujours côté équipements, le crossover ibérique possède tous les systèmes d’assistance à la conduite et d’info-divertissement déjà connus sur d’autres modèles de la marque, comme le front assist, le régulateur de vitesse adaptatif (ACC), le Start/Stop (combiné avec l’ACC et la transmission DSG), l’aide au démarrage en côte (HHC), le détecteur de fatigue, le capteur de pluie et de luminosité, le freinage anti multi-collisions, ou encore l’accès et démarrage sans clé Keyless access. Il offre offre également en option l’assistant de sortie de stationnement arrière, le détecteur d’angles morts et le park assist, qui fonctionne pour les stationnements en épi et en créneau. Notons que la finition FR comprend la suspension à double mode, le Dual Ride, et le SEAT Drive Profile à quatre modes de conduite : Normal, Sport, Eco et Individuel. Enfin, il est utile de préciser que l’Arona accueillera en 2018 le « Digital Cluster », autrement dit le tableau de bord digital.

Sur route ? une Ibiza surélevée !

C’est donc à bord d’une Seat Arona 1.6 TDI 95 chevaux associé à une boîte manuelle à 6 rapports que notre première partir d’essai nous a mené de l’aéroport de Barcelone au Mont Saint Benet sur une distance d’un peu plus de 100 kilomètres dont une grande partie sur des routes de montagne parsemées de virages et épingles. Première bonne impression à bord est la visibilité qu’offre l’Arona avec sa position haute mais surtout par l’adoption de vitres généreuses contrairement à ce qu’offre la concurrence. Un choix qui s’est avéré judicieux et que nous avons largement apprécié sur route et en ville autant que la sellerie accueillante et confortable. La banquette arrière devant accueillir 3 adultes risque pour sa part de se montrer un peu petite pour ce beau monde, surtout avec la présence d’un tunnel d’un transmission intégrale… qui n’est pas prévue sur l’Arona, le crossover devant se contenter de ses deux roues motrices. Autre détail, pour chipoter, l’absence de poignées de maintien.

La première partie du parcours sur autoroute se déroule sans encombre si ce n’est une présence intrusive de bruits du moteur qui nous rappelle fort bien que nous somme au volant d’un diesel et c’est bien dommage. Le 1.6 TDI remplit bien sa tâche en attendant d’affronter la succession de virage de montagne nous obligeant à jouer du levier pour franchir un virage serré. Comportement routier suffisamment précis, confort de marche satisfaisant avec des suspensions qui absorbent correctement les aspérités de la route, direction douce, l’Arona affiche l’agilité nécessaire, tel une Ibiza surélevée ! Afin de faire apprécier les différentes aides à la conduite de l’Arona et son agilité, Seat avait également programmé pendant le parcours des passages au milieu des vieux, et beaux, villages du massif catalan, à travers des ruelles presque aussi petites que celle de notre casbah, le crossover s’y faufilant en toute sérénité.

La seconde partie de notre essai se déroulera à bord d’une finition FR animée par le 1.6 TDI 115 chevaux associé à une BVM6 sur un parcours qui nous mènera directement à l’aéroport avec plus de 90% du parcours sur autoroute. Pas de quoi profiter des différents modes de conduite et encore moins de tester convenablement la suspension à double mode. Esthétiquement, cette version FR comporte des jantes 18” exclusives , des grilles frontales et un parechoc arrière conçues spécialement pour la FR, des sièges sport et un tableau de bord noir. Les 115 chevaux du 1.6 TDI se sont montrés largement suffisant pour donner plus de plaisir que son petit frère de 95 canassons. Dommage de ne pas avoir eu l’occasion de le tester sur les centaines de virages de la première partie du parcours pour se faire une véritable idée…mais surtout pour s’amuser un peu, faut pas se mentir.

Bilan

Le Seat Arona débarque débarque dans un segment très concurrentiel avec un nombre important d’acteurs, mais le crossover ibérique dispose de suffisament d’atouts pour tirer son épingle du jeu. Design jeune et branché, bien fini, dotation de segment supérieuret un bon comportement routier en général seront ses armes pour se faire une place de choix face aux Renault Captur, Peugeot 2008, le duo sud-coréen Kia Stonic/Hyundai Kona et autre Volkswagen T-Roc.