Alors que les ventes connaissent une baisse vertigineuse: le Salon d’Alger compromis

Alors que les ventes connaissent une baisse vertigineuse: le Salon d’Alger compromis

P160125-16 (1).jpg«A quelque chose malheur est bon», notent les observateurs qui estiment que ce retournement de situation est néanmoins accompagné par une politique agressive d’encouragement de l’investissement dans le secteur automobile.

Dans une conjoncture de marché difficile, les plans des concessionnaires automobiles en Algérie sont perturbés.

Le nouveau cahier des charges et la limitation des importations de véhicules induite par une rigoureuse politique des quotas, obligent les patrons des concessions à freiner leurs élans et à mesurer chacun de leurs pas. L’on évoque même un report, sinon une annulation du Salon international de l’automobile d’Alger (SIA) un événement phare à la faveur duquel les différentes marques parvenaient à enregistrer leurs pics de ventes annuelles, lors des années fastes de l’automobile. Ce rendez-vous des quatre roues qui se tient au mois de mars de chaque année, à la Safex (Société algérienne des foires et exportations) à Alger, est plus que jamais compromis. Mais «à quelque chose malheur est bon», notent les observateurs qui estiment que ce retournement de situation est néanmoins accompagné par une politique agressive d’encouragement de l’investissement dans le secteur automobile; ils jugent en effet, que le «malheur des uns fait le bonheur des autres» en ce sens que si les filiales des multinationales de l’automobile accusent le pas dans un marché en régression de quelque 26%, des milliers d’Algériens vont profiter de la chance qui s’offre à eux aujourd’hui et qui n’est autre que la possibilité que leur offrent les investisseurs d’être recrutés dans un créneau des plus porteurs et qui confère à l’Algérie cette capacité inédite de produire des véhicules pour ses propres besoins domestiques mais également pour ceux de la région d’Afrique et du Moyen-Orient. Les unités de production ne manqueront pas de booster l’emploi dans les différentes régions du pays où elles sont implantées.

Ainsi en est-il de l’usine Iveco, à Bouira ou encore celle d’Emin Auto et Jianghuaa, automobiles corporation (JAC) à Tamazoura (Aïn Témouchent), sachant que celle de Oued Tlélat, à Oran, qui produit pour la marque au Losange emploie et forme déjà de la main-d’oeuvre algérienne qualifiée.

Le SIA 2016 est désormais des plus hypothétiques, si l’on tient compte des avis des acteurs de l’automobile en Algérie, particulièrement les concessionnaires qui sont fédérés dans leur organisation AC2A (Association des concessionnaires automobiles d’Algérie) lesquels font unanimement part d’une année 2015 difficile, avec une baisse des ventes estimée à près de 26%, avec en sus des ventes en net recul. Une configuration de business automobile qui a été induite, rappelons-le encore, par les nouveaux textes visant à réguler l’activité automobile et au passage, baisser la facture d’importation.

Ces nouvelles dispositions qui ont fait couler beaucoup d’encre ont finalement obligé les concessionnaires à revoir leur copie, suite à la baisse drastique des importations, ce qui ne peut qu’induire des baisses de stocks et de livraisons dans les affaires. Cette situation a littéralement contraint certains concessionnaires les plus en vue sur le marché national à sérieusement songer à suspendre leur participation au SIA 2016 prévu du 17 au 26 mars prochain.

Des membres de l’AC2A, suite à un conclave, viennent de faire part de leurs inquiétudes pour le devenir du secteur, alors que certains, estiment que la conjoncture ne permet pas une participation à la prochaine édition du Salon de l’automobile d’Alger. Cet avis n’est pas partagé par le reste des concessionnaires qui, au contraire, insistent sur le fait que l’événement doit être un salon «image», une occasion pour mettre en lumière les différents modèles commercialisés ou qui seront introduits dans les prochains mois, rapporte par ailleurs notre confrère en ligne, autoutilitaire.com.