Automobile : Vers la relance de certaines lignes de montage

Automobile : Vers la relance de certaines lignes de montage

Le changement effectué à la tête du département de l’Industrie, à l’issue du dernier remaniement ministériel, semble avoir temporisé le débat sur le dossier automobile. Néanmoins, la question reste toujours suspendue d’autant qu’aucune mesure n’a été rendue à ce sujet.

Le 21 février dernier, l’ancien ministre de l’Industrie Farhat Aït Ali Braham a été limogé et remplacé par Mohamed Bacha suite au remaniement ministériel partiel opéré par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune. Il faut dire que la gestion du dossier automobile a une part assez importante dans cette décision.

Depuis, le sujet qui a été au-devant de l’actualité industrielle en Algérie, à savoir l’importation et le montage automobile, est passé au second plan. Contrairement à son prédécesseur, le nouveau ministre de l’Industrie semble avoir une autre approche concernant ce dossier. Une approche qui reste, à ce jour, non divulguée.

Ceci dit, et face au mutisme du nouveau premier responsable du secteur, c’est les anciens acteurs de l’automobile qui reviennent à l’actualité. Il s’agit d’une éventuelle relance de certaines usines de montage de véhicules à l’arrêt depuis plus d’une année pour la raison de l’annulation du régime préférentiel pour l’importation des lots SKD/CKD.

Vers la relance de certaines usines de montage automobile

L’information a été divulguée par le président du Conseil National Consultatif de la Petite et la Moyenne Entreprise (CNCPME), Adel Bensaci. En effet, lors de son intervention à la Radio nationale, hier mardi 16 mars 2021, il est revenu sur le dossier de l’automobile et de l’électroménager.

À ce propos, il a indiqué que le processus déjà lancé dans la filière se poursuit. « La création des commissions pour le traitement des dossiers des nouveaux demandeurs de construction automobile, a déjà été enclenché. La logique voudrait que dans cette continuité qu’on aille vers l’aboutissement du traitement de ces dossiers », a-t-il dit.

Parallèlement au processus en cours, l’intervenant a souligné, d’après des informations qu’il détient, une éventuelle relance de certaines usines de montage automobile. Selon lui, « il y a des constructeurs automobiles qui ont reçu l’autorisation de relancer leurs lignes de montage afin de solder tous les encours de fabrication et de permettre de lever la pression sur la demande de véhicules ».

La fermeture des usines de montage a causé la perte de 51 000 emplois

Il faut rappeler que l’arrêt de l’importation des produits destinés aux usines de montage des appareils électroménagers en 2020 a causé la perte de pas moins de 51 000 postes d’emplois. Le chiffre a été donné lundi dernier par le ministre du Travail El Hachemi Djaaboub.

De ce fait, l’invité de la Radio a indiqué que la démarche de relance de certaines lignes de montage automobile et de l’électroménager est tout à fait intéressante. S’agissant du chiffre qu’a dévoilé le ministre du Travail, Adel Bensaci s’est interrogé : « Est-ce qu’il faut préserver ces emplois ou tout raser et tout recommencer ? ».

En tout cas, il estime que « Si on veut récupérer ces emplois-là, il faut redémarrer au plus vite. Un redémarrage qui pourrait rapidement prendre effet d’ici les six prochains mois, d’autant que les infrastructures et les compétences existent ».

Il convient de rappeler que l’ancien ministre de l’Industrie Ferhat Ait Ali avait annoncé, avant son limogeage, que 9 autorisations temporaires d’importations de véhicules, ont été déjà accordées. Il avait également fait état de négociations avec deux grands constructeurs automobiles (un européen et un asiatique), dans le cadre du projet de l’industrie automobile.