Des commandes en attendant la concurrence
Incontestablement, le Salon international de l’automobile d’Alger se positionne de plus en plus comme la plus importante manifestation à l’échelle nationale, reléguant ainsi derrière elle la Foire internationale d’Alger. Cela s’est vérifié durant cette édition 2012 qui a vu un engouement sans précédent lors de cette manifestation. L’engouement des Algériens pour cet événement n’a pas fléchi jusqu’à la dernière minute. Outre l’engouement constaté, ce qui est à retenir de cet événement est que dans leur majorité les Algériens, qui se sont déplacés au salon, l’ont fait en qualité d’acheteurs potentiels. Pour preuve, de l’avis des concessionnaires, le salon n’a jamais connu autant de commandes. D’ailleurs, ce salon a été l’occasion pour les concessionnaires d’écouler leurs stocks. Plus aucun véhicule de disponible chez la majorité d’entre eux, et ce, au moins jusqu’au moins de juin.
Les commandes ont touché tous les segments de véhicules allant des luxueuses allemandes aux abordables chinoises.
Avec la suppression du crédit à la consommation, le salon devient, pour la majorité des Algériens, le lieu idéal pour pouvoir profiter de remises et autres avantages aussi minimes qu’ils soient. Ni les délais de livraison trop longs ni la qualité douteuse de certains véhicules ne les ont dissuadés à passer commande. L’essentiel pour eux est d’acquérir un véhicule qui, selon eux, devient une nécessité.
À ses dépens, cette attitude de l’acheteur algérien encourage la prolifération sur le marché national de véhicules qui ne répondent pas aux normes de sécurité et d’environnement (émission de Co2). Certes, l’AC2A affirme que tous les véhicules répondent aux normes de sécurité, mais cela n’engage que les concessionnaires affiliés à l’association. Et ne concerne pas la multitude de concessionnaires qui n’y sont pas affiliés et qui sévissent en toute impunité.
La croissance exceptionnelle du marché de l’automobile en Algérie n’est plus à démonter. En 2011, la hausse des importations a frôlé les 36%. Cette situation est appelée à connaître une évolution à la hausse en attendant la très attendue mise en place d’une industrie automobile nationale. Cette attente devra être mise à profit par l’établissement d’un cahier des charges exhaustif et la mise en place des moyens de contrôle technique des véhicules importés. Tous cela dans l’intérêt de la sécurité des citoyens.
S. S
