Automobile: les nouveaux projets gelés

Automobile: les nouveaux projets gelés

e Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a présidé avant-hier un Conseil interministériel consacré à l’examen du dossier relatif au montage industriel des véhicules automobiles.

Selon un communiqué des services du Premier ministre diffusé hier, ce Conseil interministériel s’est tenu en présence notamment des ministres, respectivement, des Finances, de l’Industrie et des Mines, et du Commerce, ainsi que du représentant du ministère de la Défense nationale, du gouverneur de la Banque d’Algérie et du représentant de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF).

Lors de cette réunion, le ministre de l’Industrie et des Mines a fait un exposé sur les conditions réglementaires, techniques et organisationnelles régissant actuellement la réalisation des chaînes industrielles de montage des véhicules automobiles.

Les principaux acteurs et intervenants dans cette sphère d’activité ont ensuite relevé les failles et autres incohérences qui la caractérisent. Au terme de ce Conseil interministériel, le Premier ministre a instruit les secteurs directement concernés en vue « de différer l’étude des projets de montage industriels nouveaux et de procéder à l’élaboration d’un nouveau cahier des charges par le ministère de l’Industrie et des Mines en concertation avec l’ensemble des parties impliquées, à l’exemple des secteurs des Finances, du Commerce, des Douanes et des Banques ».

En outre, Tebboune a souligné la nécessité de parvenir à la conception d’un instrument juridique susceptible de susciter l’émergence, dans l’environnement économique national, de structures productives aptes à garantir et à favoriser « la création d’un véritable marché de la sous-traitance nationale à même d’assurer un niveau d’intégration qui soit satisfaisant, la réduction de la facture des importations, la création d’emplois et l’introduction de la notion d’équilibre et de proportionnalité d’exonération des taxes et impôts et du taux d’intégration », rapporte encore le communiqué.

Rappelons que la première phase d’élaboration du nouveau cahier des charges régissant l’industrie automobile a été finalisée. Plusieurs réunions regroupant des cadres du ministère de l’Industrie et des experts ont eu lieu afin d’apporter des modifications et de réviser les textes en vigueur, qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs attendus par les pouvoirs publics.

Il a été question, dans les premières conclusions de cette première phase, de porter sur « l’exigence, à moyen terme, d’exporter une partie de la production et d’exiger une participation minimale du partenaire étranger dans le capital des sociétés algériennes créées « .

Le projet du texte exige des constructeurs de mobiliser leurs sous-traitants et équipementiers afin d’aider les entreprises nationales à augmenter leur taux d’intégration et d’encourager la création d’une industrie de sous-traitance.