Automobile : les concessionnaires tentent une nouvelle approche

Automobile : les concessionnaires tentent une nouvelle approche

Le dossier de l’importation automobile reste toujours au point mort ; le nouveau cahier des charges devant régir l’activité et les agréments d’importations tardent à venir. Après de multiples actions, les concessionnaires tentent une nouvelle approche pour se faire entendre.

Le groupement des concessionnaires automobiles a, en effet, déposé une requête auprès du médiateur de la République Ibrahim Mourad, dans laquelle ils dénoncent le retard de l’octroi des agréments bloqués, depuis plus d’une année, au niveau du Comité technique relevant du ministère de l’Industrie.

A travers leur requête, rapporté ce mardi par des médias, les concessionnaires ont choisi cette fois-ci d’interpeler le médiateur de la République chargé par le chef de l’État de suivi des dossiers d’investissement bloqués et de la levée des obstacles administratifs et bureaucratiques devant les opérateurs économiques.

Dans leur lettre, les concessionnaires ont d’emblée salué « les décisions du président de la République Abdelmadjid Tebboune lors des derniers Conseils des ministres, portant sur la nécessité de lever les obstacles entravant les investisseurs ».

Des pertes financières à hauteur de 1000 milliards de centimes

Après avoir pris connaissance du dégel de près de 900 projets d’investissement, ajoutent les intervenants à l’adresse du médiateur de la République, « ça nous a encouragé davantage à vous faire part de la situation des concessionnaires automobiles et les dépassements enregistrés dans l’octroi des agréments d’importation ».

Selon eux, « les retards accumulés dans les réponses aux dossiers, dont le délai est fixé dans le cahier des charges à 20 jours, a causé aux concessionnaires des pertes financières colossales, dépassant toutes les lignes rouges ». Ils rappellent à ce propos, que ces pertes sont évaluées à 1000 milliards de centimes.

Cette situation présage également, selon les mêmes intervenants, leur retrait du projet de l’importation automobile et la cessation d’activité, « ce qui entrainera le licenciement de 30 000 employés et la perte de 150 000 postes d’emploi indirects ».

Situation du marché automobile : les concessionnaires font le point

À propos du marché automobile en Algérie, les concessionnaires affirment qu’il connait « une pénurie sans précédent en voitures. Cette situation requiert au moins d’autoriser l’entrée de véhicules afin de renouveler le parc automobile national qui est d’une vétusté inédite ».

Le groupement composé de 70 concessionnaires estime que la situation du parc automobile national « pourra multiplier les accidents de la route et entrainera des pertes matérielles et humaines aux citoyens et à l’État ».

De surcroit, les opérateurs dans le domaine automobile indiquent que le marché national connait également une grave pénurie en pièces de rechange originales, ce qui favorisera l’usage des pièces de contrefaçon et accélérera l’usure des véhicules ».

Dans leur mise en garde lancée à l’adresse du médiateur de la République, les concessionnaires estiment que cela « compliquera davantage la situation du marché qui a connu 3 années blanches sans véhicules montés ou importés et 5 années blanche sans importation ».