Le Salon de l’automobile « Autoexpo 2013 » (19-29 mars) est devenu une véritable attraction pour les familles algériennes qui se déplacent quotidiennement, en nombre important, au Palais des Expositions des Pins maritimes pour découvrir les nouveautés du monde de l’automobile.
Accompagné de sa femme et de ses deux filles, Salem, fonctionnaire, fait le tour des stands du salon à la recherche d’une bonne « occasion’’ qui répond à sa modeste bourse.
La famille de Salem fait partie des nombreuses autres venues en force découvrir les nouveautés de cette édition aux côtés des inconditionnels de ce rendez-vous, des « ’accrocs » de la mécanique, particulièrement les jeunes et les professionnels de l’automobile.
« Le Salon est, pour moi, une opportunité à ne pas manquer et les remises annoncées sur certaines marques de voiture sont une aubaine », confie Salem à l’APS.
« Je ne peux pas dépasser le seuil d’un million DA pour l’achat d’un véhicule, mais le choix de la marque ne me revient pas, à moi seul. Ma petite famille a aussi son mot à dire », glisse-t-il sur le ton de la confidence, avec un léger sourire aux lèvres et les mains chargées de brochures et prospectus des différents constructeurs auto.
Mais ce qui préoccupe Salem et les autres acheteurs, dont ceux d’autres wilayas du pays, ce sont les délais de livraison des voitures neuves : « Payer son véhicule rubis sur ongle et attendre sa livraison pendant quatre à six mois, voire une année pour certaines marques, est inadmissible », clame-t-il. « Le gouvernement doit mettre fin à cette flagrante violation à la réglementation en vigueur », poursuit-il.
Cette affluence, en hausse d’année en année, traduit selon de nombreux observateurs, le besoin croissant de la famille algérienne en moyens de locomotion fiables et accessibles aux modestes et moyennes bourses.
Ces mêmes observateurs estiment que l’opportunité est donnée aux familles algériennes d’acquérir un véhicule après les dernières revalorisations salariales et, surtout, l’amélioration des conditions de vie en Algérie.
Selon des responsables commerciaux de différents constructeurs automobiles approchés par l’APS, un « engouement particulier » des clients est observé pour les « citadines » et les « berlines » dont les prix restent « relativement accessibles » aux clients désireux acquérir un véhicule neuf.
« C’est impressionnant le nombre de familles qui nous rendent visitent depuis l’inauguration du salon, surtout lors du week-end, et souvent on a du mal à répondre à toutes les sollicitations », avoue Brahim, agent commercial d’un constructeur français.
A défaut d’une voiture neuve, une photo souvenir
Mais toutes les familles présentes au salon de l’automobile n’ont pas fait le déplacement pour acquérir une voiture. « Plus de 70 % des visiteurs sont des curieux ou des passionnés de la mécanique venus découvrir de près les nouveautés des marques automobiles et prendre des photos souvenirs », fait remarquer Brahim.
« Certes, mon rêve est d’avoir ma propre voiture, mais pour le moment, il me suffit comme plaisir de me prendre en photo devant ces belles rutilantes », lance Hamza, étudiant, qui affirme être un grand passionné des voitures allemandes et les grosses cylindrées, type « muscle-cars ».
Dehors, loin du brouhaha des stands d’exposition, de la chaleur produite par les projecteurs et d’une musique à la limite lassante : l’air printanier laisse en fait penser que beaucoup de familles profitent des vacances scolaires pour sortir l’espace d’un après-midi de la « routine ».
Et, comme chaque année depuis la première exposition, le salon « autoexpo » draine des centaines de véhicules vers le Palais des Expositions où les policiers et autres agents de sécurité éprouvent toutes les difficultés du monde pour gérer un extraordinaire flux de voitures.
Pour de nombreux autres visiteurs, le tramway reste le moyen de transport idéal pour passer d’agréables moments au salon et, surtout, éviter les embouteillages si caractéristiques de ce genre d’évènements populaires, même si, à l’intérieur du Palais des Exposition, il fallait parfois jouer des coudes pour pouvoir approcher les « grandes nouveautés » de ce salon.
Décidément, on connaissait les Algériens passionnés de football, mais ils ne le sont pas moins pour les voitures, et, surtout, pour les belles mécaniques.
