L’article 50 du décret exécutif n°12-110 régissant les auto-écoles ne sera pas appliqué aux anciennes auto-écoles.
Un grand soulagement pour plus de 7000 auto-écoles à l’échelle nationale. Ces dernières ont réussi enfin à se débarrasser de leur démon. Elles ne sont plus concernées par l’application de l’article 50 du décret exécutif n°12-110 régissant ces établissements.
Après plusieurs mois de bras de fer avec le ministère des Transports pour annuler ledit article, les anciennes auto-écoles sont parvenues à leur fin. «Le directeur central du transport aérien et maritime m’a convoqué pour m’annoncer que les 7600 auto-écoles existantes ne sont plus concernées par l’application de l’article 50 dudit décret», a annoncé, hier, le président de la Fédération nationale des auto-écoles, Zinedine Aoudia, lors d’un point de presse animé au siège de l’Ugcaa à Alger. Le conférencier s’est réjoui aussi de voir qu’une autre revendication communiquée au premier responsable du secteur a été adoptée. Il s’agit de l’ouverture des centres d’examens à travers le territoire national. «150 centres d’examens seront opérationnels septembre prochain», a précisé M. Aoudia. Ces centres d’examens poursuit le conférencier, non seulement permettront d’annuler les examens en plein air mais surtout de séparer le bon grain de l’ivraie. «Ces centres sont une sorte de moyen pour évaluer la performance et l’efficacité des auto-écoles et faire barrage aux passe-droits et à l’interventionnisme», a-t-il expliqué. C’est une belle petite victoire pour le président de la Fédération, qui s’est dit prêt à continuer le combat pour décrocher d’autres revendications citées dans le rapport qu’il a remis au ministère du Transport le 3 juin dernier.
Il a cité à titre d’exemple, l’annulation de la résidence dans la liste des documents à fournir à l’école qui représente un sérieux obstacle aux personnes qui résident en dehors de la commune de naissance. «On est des citoyens algériens, celui qui a une carte d’identité a le droit de passer son permis de conduite dans n’importe quelle wilaya du pays», a-t-il estimé. Evoquant le volet formation, M.Aoudia a soulevé un déficit dans le nombre des moniteurs de catégorie «C, D et E». «Aujourd’hui, on forme uniquement les moniteurs de catégorie (B) chose qui nous a conduits à un déficit important dans le nombre des moniteurs des catégories (C, D et E)», a déclaré M.Aoudia. Intervenant sur la question des examinateurs, ce créneau connaît également une carence par rapport au nombre des auto-écoles qui augmente année en année.
Dans ce cadre, il a fait savoir que «94 nouveaux examinateurs ont été autorisés à exercer depuis dimanche dernier et 100 autres sont actuellement en formation et seront à leur tour installés en septembre prochain». Un nombre qui s’ajoute aux 100 autres déjà existants, ce qui fera au total 294 examinateurs d’ici septembre prochain. Le responsable de la Fédération voit que l’idéal est d’atteindre 700 examinateurs pour pouvoir répondre au nombre d’auto-écoles qui existent. A cet effet, M.Aoudia a indiqué que «le ministre des Transports a sollicité le ministère des Finances d’accorder un quota de 500 autres examinateurs». Pour conclure, le président de la Fédération a proposé à la tutelle dimanche dernier de redynamiser la Commission technique nationale dont il est membre depuis 2011.