Inauguration de l’usine Renault en Algérie le 10 avec Fabius, Macron et Ghosn

Inauguration de l’usine Renault en Algérie le 10 avec Fabius, Macron et Ghosn

usine-renault-th-5-2-2.jpgLa nouvelle usine Renault près d’Oran (Algérie) sera inaugurée le 10 novembre en présence des ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius, de l’Economie Emmanuel Macron et du PDG Carlos Ghosn, a-t-on appris mardi de sources concordantes à Paris.

De source proche de Renault, on informe que M. Ghosn et la délégation ministérielle se rendront à Oued Tlelat pour marquer l’ouverture de cette usine, opérée par la société Renault Algérie production. Celle-ci est détenue à 51% par l’Etat algérien et 49% par le constructeur français.

L’usine, aboutissement d’un accord signé lors d’une visite à Alger du président François Hollande en décembre 2012, aura dans un premier temps une capacité de production de 25.000 véhicules par an, 350 emplois directs à la clé, selon la même source.

L’entourage de M. Macron a confirmé la venue du ministre et de M. Fabius en Algérie à cette occasion, sans plus de détails dans l’immédiat.

La première pierre de l’usine de montage, à quelque 400 km à l’ouest d’Alger, avait été posée début septembre 2013. L’équipement va produire une version de la Dacia Logan, sous le nom « Renault Symbol », des véhicules destinés au marché intérieur algérien, le deuxième plus grand d’Afrique avec plus de 400.000 véhicules importés chaque année.

L’objectif de l’usine d’Oued Tlelat n’est donc pas le même que celui du site de Tanger, au Maroc voisin, qui a produit 100.000 véhicules en 2013, à 90% pour l’exportation. En sortent des Dacia Lodgy, Dokker et Sandero.

Dans un entretien fin octobre au magazine l’Usine Nouvelle, le directeur général de Renault Maroc, Jacques Prost, a annoncé que la production 2014 à Tanger s’établirait à plus de 180.000 véhicules, soit encore en deçà de l’objectif de 340.000 unités par an évoquée lors du lancement de la deuxième phase de l’usine en octobre 2013.

M. Prost a reconnu dans cet entretien que « l’usine souffre de la faible croissance du marché européen, son principal débouché ».

L’Algérie dépend à 98% de ses exportations d’hydrocarbures. Conscientes du tarissement progressif des sites gaziers et pétroliers du pays, les autorités ont relancé les projets d’infrastructures lourdes, l’industrie ne représentant plus que 5% du PIB.

Une usine de Tiaret (nord-ouest) vient de produire ses premiers véhicules 4×4 Mercedes destinés à l’armée et le Chinois Faw a signé un protocole d’accord il y a un an pour construire une usine d’assemblage d’une capacité de 10.000 unités par an.