L’Algérie et l’Egypte seront de nouveau face à face aujourd’hui dans une ambiance tendue avec, pour enjeu, un billet qualificatif au Mondial 2010. La tension monte d’un cran au fur et à mesure que l’heure du match approche et ce, dans une rivalité qualifiée de houleuse par rapport aux incidents du Caire.
Une question s’impose : les autorités soudanaises ont-elles les moyens et pris toutes les dispositions nécessaires pour maîtriser la situation ? Une situation qui se complique au fur et à mesure que les fans des deux sélections affluent à Khartoum.
Déjà, les Egyptiens récidivent dans la provocation en annonçant sur le site de leur fédération que le bus des joueurs égyptiens a été attaqué à Khartoum et ce, sans parler de ce tapage médiatique ajoutant ainsi de l’huile sur le feu. En tous cas, l’heure de vérité est arrivée et, pour ce rendez- vous historique, les chances des Fennecs demeurent intactes dans la mesure où les nôtres ont prouvé leur force de caractère et leur détermination.
Cet après-midi sur le terrain de Khartoum et loin de l’ambiance électrique du Caire, ce sera une autre paire de manches par rapport au match de samedi dernier où les Verts ont joué avec des capacités réduites après tout ce qui s’est passé à leur arrivée au Caire compte tenu de l’hostilité égyptienne, des actes de violence et des agressions dont été victimes les supporters algériens.
L’élan de solidarité affiché par les fans algériens à travers tout le pays devrait être un stimulant pour les coéquipiers de Halliche qui doivent montrer le même état d’esprit qui les a toujours animés et offrir le même type de performances, tout en s’efforçant de trouver l’équilibre indispensable.
De l’avis des observateurs, l’Algérie possède une meilleure équipe techniquement et cette sélection égyptienne, en dépit de son statut de double championne continentale en titre, est prenable. Encore plus, elle n’est plus la reine de l’Afrique d’autant plus que sa récente victoire sur l’Algérie n’est guère honorable et sans gloire.
Pour parvenir au match barrage, les Pharaons ont dû recourir à des agissements extrasportifs, aux intimidations, à la pression psychologique et à un arbitrage complaisant, le second but égyptien n’étant pas valable pour un hors-jeu flagrant.
Il est clair que les Egyptiens ont dépassé les limites par leur chauvinisme sous le regard impuissant de Blatter. Pourtant, les représentants mandatés de l’instance footbalistique internationale ont bel et bien constaté les incidents d’avant et après match.
En somme, nos joueurs doivent y croire dur comme fer. Ils ont les moyens pour donner une leçon de moralité du moment qu’ils ont réussi à brouiller les cartes des Egyptiens lors de ces éliminatoires.
Qu’on sache que ces Algériens qu’on a agressés au Caire ont été les dignes représentants du monde arabe pour avoir obligé une puissance mondiale et une grande nation de football, l’ex-RFA, à ‘’arranger’’ son match face à son voisin de l’Autriche pour barrer la route aux Fennecs pour le deuxième tour du Mondial 82 en Espagne.
M. Zeggai
