Augmenter la production fruitière pour répondre aux besoins de l’industrie agro-alimentaire

Augmenter la production fruitière pour répondre aux besoins de l’industrie agro-alimentaire

Le directeur général de l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAF), Mendil Mahmoud, a affirmé que sa structure œuvre à augmenter la production fruitière et à en améliorer la qualité dans les cinq prochaines années pour répondre aux besoins de l’industrie agro-alimentaire.

Dans une déclaration à l’APS, M. Mendil a indiqué que l’ITAF organise régulièrement des rencontres avec les chefs des entreprises spécialisées dans les industries de transformation.

Il a précisé que dans le cadre de sa stratégie de développement du secteur agricole, le ministère de l’Agriculture encourage les investisseurs à se lancer dans l’exportation et les invite à investir notamment dans l’emballage et le conditionnement des fruits secs et des agrumes.

Selon Mendil, la culture des arbres fruitiers et de la vigne a atteint 1 million d’hectares par an (700.000 ha par an pour les arbres fruitiers et vignes) et 300.000 ha pour les palmiers). Pour les agrumes, l’ITAF développe actuellement de nouvelles variétés destinées à l’industrie des jus, et tend à augmenter la production à 17 millions de quintaux dans les cinq prochaines années.

La production des agrumes pour 2014 a atteint 11 millions de quintaux sur une surface globale de 65 000 ha, avec une hausse de 20 000 ha depuis 2000. La production de la vigne s’étale sur 100 000 ha avec une production de 360 000 tonnes pour les raisins de table et 211 000 quintaux pour les raisins de transformation et 12 000 quintaux pour les raisins secs.

La production de pommes a atteint 45 000 quintaux sur 48 000 ha, 59 000 quintaux de cerises et 160 000 quintaux de figues sèches.

Production de 100.000 quintaux de pistaches d’Alep sur dix ans

M. Mendil a indiqué que l’Algérie s’est engagée dans la production de pistaches d’Alep pour la première fois après une étape expérimentale qui a duré 12 ans. Un programme a été tracé pour 2014 et 2015, qui prévoit la plantation de 300 ha de ce fruit sur les steppes.

Dans certaines wilayas comme Naâma, El Bayedh, Laghouat, Djelfa et M’sila, une opération de sensibilisation des agriculteurs à l’importance de l’investissement dans ce domaine et à la consécration d’espaces de plantation.

En collaboration avec le ministère de l’Agriculture, l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAF) assure le soutien technique et matériel aux agriculteurs dans le but de garantir le succès de l’opération en Algérie à travers la consécration, à titre gracieux et durant la première année, de 100 arbres outre la formation des agriculteurs en matière d’entretien.

Lors de la deuxième année, 1 kg de plants est attribué aux agriculteurs qui bénéficieront d’une formation en matière de plants dans leurs propres pépinières.

L’institut s’appuie en outre, sur l’Institut spécialisé dans la production de plants dans la wilaya de Mascara pour satisfaire les besoins des agriculteurs et leur permettre d’entamer leurs activités. Il ambitionne également d’étendre la plantation de ce fruit sur 200 hectares par an au niveau des steppes.

D’autre part, M. Mendil a indiqué que l’amorce de la phase de production permettra la réduction des prix de ce produit sur le marché national et de la facture d’importation tout en veillant à la préservation de la qualité. Il a affirmé vouloir s’orienter à l’avenir vers l’exportation, soulignant l’existence de « capacités énormes pour investir les millions d’hectares sans oublier la proximité géographique du consommateur européen qui se distingue par sa forte demande sur la pistache d’Alep et l’amande.

Le pistachier d’Alep met 7 années pour donner ses fruits.

« Le ministère de tutelle a accordé plusieurs facilitations pour l’obtention de crédits et la création d’instituts et de centres techniques placés sous son autorité pour la formation des agriculteurs comme l’Institut national de protection des végétaux (INPV), l’Institut des conseils agricoles et la Chambre de l’agriculture qui joue un rôle primordial dans l’orientation », a indiqué le directeur général de l’ITAF.