La bonne nouvelle de fin d’année de la ministre pour les fonctionnaires
En dépit de la chute des prix du baril de pétrole, les fonctionnaires de l’éducation nationale bénéficieront d’augmentations variant entre 5000 et 20.000 da.
La baisse des prix du pétrole, principale source de revenus du pays, représente un défi pour le gouvernement mais n’influera pas sur les transferts sociaux, le soutien des prix ou encore les augmentations salariales promises à certaines catégories, dont quelque 170.000 fonctionnaires de l’éducation qui bénéficieront prochainement d’augmentations.
En effet, en dépit de la chute des cours de l’or noir en dessous des 60 dollars, le gouvernement garde le cap. Le ministère de l’Education nationale appliquera de façon graduelle de nouvelles augmentations de salaires à quelque 170.000 fonctionnaires du secteur, à savoir les enseignants et le personnel d’administration.
Ces augmentations se feront en deux phases: la première entrera en vigueur au mois de janvier et la seconde à partir du mois de juin prochain. Les augmentations varient entre 5000 et 20.000 DA.
Parmi les concernés par cette augmentation figurent les 80.000 enseignants qui ont reçu une formation au sein de l’Université de la formation continue (UFC) et ont passé un concours en novembre dernier. Les lauréats de ce concours seront promus aux grades d’enseignant principal du cycle primaire et moyen. Cette catégorie devrait percevoir son augmentation à partir du mois de janvier prochain.
Les 60.000 enseignants du primaire, titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur, toucheront quant à eux une augmentation de 15.000 DA.
Le personnel de l’administration touchera une augmentation entre 5000 et 6000 DA, qui sera versée en juin prochain, pour les 10.000 adjoints d’éducation promus à la catégorie 8, ainsi qu’aux 20.000 adjoints principaux d’éducation promus à la catégorie 10.
Il est à souligner que le département de Mme Benghebrit avait promis dernièrement des promotions au profit de 240.000 fonctionnaires du secteur avant la fin de l’année en cours. Soit un taux de 40% du nombre global des personnels qui seront promus soit à travers l’inscription sur les listes de promotion, d’examens professionnels ou de concours internes.
La catégorie des économes, pour sa part, devra attendre le traitement de son dossier.
A titre de rappel, pour cette catégorie qui a observé une grève de trois mois, une commission interministérielle a été installée la semaine dernière sur instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ainsi, le gouvernement maintient ses engagements. Jeudi dernier, le ministre du Commerce, Amara Benyounès avait indiqué que les subventions de l’Etat aux produits de large consommation seront maintenues en dépit de la baisse des prix du baril de pétrole.
Dans le même sillage, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale, Mohammed El Ghazi, a affirmé que la décision de l’abrogation de l’article 87bis du Code du travail, relatif à la définition du Salaire national minimum garanti (Snmg) sera maintenue.
De son côté, Abdessalem Bouchouareb a souligné que «l’Algérie dispose de tous les moyens nécessaires pour faire face aux chocs externes».
Les membres du gouvernement se montrent rassurants, et justifient leur propos par la capacité de l’Algérie à faire face aux chocs externes, notamment les 195 milliards de dollars de réserves de change, suffisantes pour couvrir trois années d’importation.
Néanmoins, ces derniers avouent la situation critique, traduite par la conjoncture actuelle. La piste de la rationalisation des dépenses se répercute.
Le gouvernement s’est en effet, engagé à ne pas toucher au budget de fonctionnement, et aux transferts sociaux. Ainsi, les économies se feront en matière d’importation et des dépenses d’équipement fixées à près de 45 milliards de dollars dans la loi de finances 2015, établie sur la base d’un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars.