Augmentation du SNMG à 15 000 DA, Colère des syndicats autonomes

Augmentation du SNMG à 15 000 DA, Colère des syndicats autonomes

L’augmentation du SNMG à 15 000 DA n’est pas du goût des syndicats autonomes de la fonction publique puisque cette réévaluation touche uniquement les petits salaires et ceux des cadres de l’Etat.

C’est du moins l’avis des représentants des travailleurs des secteurs de l’éducation et de la santé, que nous avons contactés hier. Pour eux, «la dernière tripartite n’est que de la poudre aux yeux».

A leur yeux,«il est préférable de les inviter comme partenaires à part entière à ces rounds officiels de prises de décisions et de large concertation, et de cesser de les marginaliser», signalent-il.

L’objectif de la tripartite «est de faire croire à l’opinion publique et au monde que les pouvoirs publics algériens dialoguent et négocient avec les partenaires sociaux», a enchaîné le docteur Kedad Khaled, secrétaire national du Syndicat des psychologues. Il regrette le fait d’inviter à chaque tripartite où bipartite les représentants du patronat et de l’UGTA, alors que les vrais représentants des travailleurs sont toujours marginalisés.

«Les rapports de force ne sont pas assurés dans de pareilles rencontres travailleurs /patronat/gouvernement. L’UGTA et le patronat préservent leurs intérêts et c’est tout à fait légitime», signale encore notre interlocuteur. Pour le secrétaire national du Syndicat des médecins généralistes, le docteur Lyès Merabet, tant qu’il n’y aura pas d’abrogation des articles 87 et 87 bis du code de travail, on ne pourra crier victoire.

«En tout cas, la nouvelle augmentation n’a pas bougé d’un iota pour nous», fait-il remarquer. Et de souligner que la nouvelle augmentation profitera aux salaires des cadres nommés par décret. Le docteur Merabet fait un diagnostic critique de cette augmentation du SNMG, qui se répercutera sur les pensions des retraités.

Même son de cloche du coté du coordinateur national du Snapest, M. Meziane Meriane. Pour lui, tant que les articles 87 et 87 bis seront en vigueur, les travailleurs ne pourront jamais voir un jour leur salaire couvrir leur pouvoir d’achat.

«Les 15 000 DA ne répondent guère aux attentes des fonctionnaires», a-t-il fait remarquer. Pour ce faire, M. Meriane invite le gouvernement à mettre en place des mécanismes pour faire sortir l’économie de son marasme, de sorte à permettre au citoyen algérien de vivre dignement.

Pour sa part, M. Mourad Choughiat, représentant de l’Unpef, hausse le ton et promet de soulever les doléances aux hautes instances internationales. Il s’agit de la prochaine session du Bureau international du travail (BIT) qui se tiendra en 2010. «Nous sommes plus représentatifs que l’UGTA», a-t-il clamé, faisant allusion à la mobilisation et au suivi par les travailleurs des mots d’ordre de grève lancés par les syndicats autonomes.

Kahina B.