Augmentation du prix du journal après une stagnation de près de 15 ans, Pourquoi Liberté passe à 15 DA

Augmentation du prix du journal après une stagnation de près de 15 ans, Pourquoi Liberté passe à 15 DA
augmentation-du-prix-du-journal-apres-une-stagnation-de-pres-de-15-ans-pourquoi-liberte-passe-a-15-da.jpg

Face à la crise du marché publicitaire, deux éditeurs, Liberté et El Watan, ont décidé de réagir en procédant à une augmentation de 50% du prix du journal qui n’a pas bougé depuis 1997.

Pourquoi cette décision ? “Le prix actuel remonte à 1997 après l’accord conclu entre éditeurs et imprimeurs sous l’arbitrage du ministère du Commerce. On a alors dégagé la structure du prix suivante : 6 DA pour l’imprimerie, 2 DA pour l’éditeur et 2 DA pour les distributeurs. À cette époque, les tabloïds étaient en noir et blanc”, explique Abrous Outoudert, directeur-gérant de Liberté, avant de poursuivre : “Depuis l’introduction de la couleur, la structure du prix a été modifiée. La part de l’imprimeur a augmenté, variant de 7 DA à 7,50 DA en fonction du nombre de pages en couleur, et celle de l’éditeur est revue à la baisse pour ne pas dépasser le 0,50 DA. Cette marge est insuffisance. Pis, elle met en péril la pérennité de l’entreprise, d’autant plus que les rentrées publicitaires connaissent une baisse drastique. Avec ce prix de 10 DA, les journaux sont totalement déficitaires.”

Et pour assurer leur survie, les journaux sont donc sommés de trouver une parade. “C’est pour préserver ces titres qu’on a décidé d’augmenter les prix au moins pour assurer notre équilibre financier. Les journaux paient des charges sociales et fiscales mais aussi les frais d’impression”, insiste-t-il. Le même argument économique est avancé par Omar Belhouchet, directeur-gérant d’El Watan, pour justifier cette décision. “Liberté et El Watan ont décidé d’apporter une réponse économique à un problème économique”, explique-t-il au journal électronique TSA, avant d’ajouter : “Nous sommes des journaux qui ne sont pas subventionnés par l’État et qui doivent payer des factures à la fin du mois.” Question : pourquoi seuls Liberté et El Watan ont pris sur eux d’augmenter le prix ? “L’idée d’augmenter les prix remonte à quelque temps déjà. Il y a eu des rencontres formelles et informelles. Les discussions ont repris cette année. Mais il y a des réticences chez certains confrères pour diverses raisons”, rétorque M. Abrous, qui balaie d’un revers de main l’hypothèse de l’augmentation des prix d’impression.

“Cet argument ne tient pas la route dans la mesure où les imprimeries ne font qu’assurer une prestation de service”, argumente-t-il.

LG Algérie

R. N.