Augmentation du nombre de pauvres et mauvaise gestion,Les leçons de la distribution d’un couffin…

Augmentation du nombre de pauvres et mauvaise gestion,Les leçons de la distribution d’un couffin…

Le pays est de plus en plus riche, et sa population de plus en plus pauvre!

Le Ramadhan et son fameux couffin ont mis en évidence la réalité de l’Algérie: un pays riche avec des citoyens pauvres.

Le Ramadhan est là, et il a ramené avec lui un terrible constat: il y a plus de 1.6 million de familles pauvres en Algérie. C’est, en effet, le nombre d’inscrits prévus pour bénéficier du couffin du Ramadhan lequel, sera distribué en faveur des nécessiteux. Ce chiffre est encore plus effrayant, car il ne représente que le nombre des familles inscrites. Si on compte une moyenne de 4 personnes par famille, cela fait plus de 6.4 millions de personnes nécessiteuses. Et encore, cela ne représente que les familles inscrites au couffin du Ramadhan.

Dramatique pour un pays aussi riche que l’Algérie. Un pays qui dort sur 190 milliards de dollars de réserves de change. Un pays qui prête plus de 5 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI). Un pays qui efface tous azimuts les dettes des pays africains et arabes. Un pays dont des milliards ont été engloutis dans des projets inutiles et des affaires de corruption. Mais un pays qui voit plus de 6 millions de ses citoyens recourir à la charité pour pouvoir se nourrir pendant le Ramadhan. On ne peut que crier au scandale! C’est cela, le paradoxe algérien.

Le pays est de plus en plus riche, et sa population de plus en plus pauvre! Un fossé s’est creusé entre les nantis de ce pays et le reste.

Une injustice sociale qui a même touché la distribution du couffin de Ramadhan. Celui-ci a été marqué par des émeutes. Plusieurs communes ont été touchées par les protestations. On cite entre autres, des communes dépendant d’Alger, Oran, Annaba, Tiaret, Tissimsilt et Oran.

Des dizaines de citoyens en colère ont investi les rues de ces communes pour dénoncer la distribution de ces couffins qu’ils ont qualifié d’injuste. Ces citoyens ont affirmé que les véritables nécessiteux n’ont pas bénéficié du fameux couffin.

Selon eux, le couffin de Ramadhan est devenu un moyen pour faire du «business». Ils attestent que les gens aisés concurrencent désormais les pauvres pour l’obtention de ce couffin avec la bénédiction des responsables qui en ont fait un véritable commerce. Cette distribution du couffin du Ramadhan est donc un énième échec pour les responsables des communes.

Eux à qui l’Etat a retiré toutes les prérogatives se sont vu, cette année, confier la mission de distribution des couffins. Mais comme pour la distribution des logements qui dépendait d’eux il y a quelques années, des anomalies ont provoqué la colère de leurs administrés. C’est, en effet, un remake des troubles qui ont marqué chaque opération de distribution de logements. Il y a donc un problème quelque part.

Dans les deux cas, la donne est grave. Cela voudrait dire, que soit on a des responsables dont la malhonnêteté est évidente au point que même la nourriture du pauvre n’a pas échappé à l’appât du gain facile soit alors que nos responsables sont tellement incompétents qu’ils ne peuvent pas gérer un couffin de provisions et le distribuer.

Que dire alors d’une commune, d’un pays…