Augmentation des tarifs de l’électricité: Le P-DG de la Sonelgaz s’explique

Augmentation des tarifs de l’électricité: Le P-DG de la Sonelgaz s’explique

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M. Arkab affirme que le nombre des infractions liées au branchement illicite a diminué et avoisine actuellement les 4000.

Le P-DG du groupe public, Mohamed Arkab, a expliqué, hier, sa déclaration concernant l’augmentation des tarifs de l’électricité. Le premier responsable de Sonelgaz a affirmé hier que cela ne relève pas de ses prérogatives et que seule la Commission de régulation de l’électricité (Creg) est habilitée à faire une telle proposition. «En tant que P-DG du groupe Sonelgaz, j’ai simplement déclaré que la production et la distribution de l’électricité sont onéreuses», a-t-il dit estimant que «la solution ne réside pas uniquement dans l’augmentation des tarifs». «Outre la révision des tarifs, il y a lieu de réviser la gestion de l’entreprise pour rationaliser ses dépenses depuis la production jusqu’à la distribution», a-t-il souligné. Et à ce propos, M. Arkab a affirmé que la Sonelgaz aspire à sécuriser ses infrastructures et rationaliser ses dépenses.

Il s’agit là d’un défi et d’une nécessité comme il l’a expliqué, lors d’une journée d’étude régionale sur la SIE. «L’optimisation et la rationalisation des moyens devraient se concrétiser sur le terrain par une utilisation parcimonieuse et rigoureuse des moyens techniques et humains qui sont indispensables pour la sécurisation des établissements en veillant à la juste mesure tout en ayant à l’esprit la situation financière des entreprises économiques publiques», a affirmé le responsable appelant également à une concertation et une coordination entre tous les acteurs concernés par ce volet pour formuler des recommandations pratiques afin d’enrichir la prise en charge de la SIE, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur. Insistant encore une fois sur la sécurité, M. Arkab va encore affirmer que «le défi pour nous actuellement, c’est de préserver et sécuriser les infrastructures énergétiques ainsi que les biens et les personnes, en introduisant les nouvelles technologies pour perfectionner le système de sûreté, en veillant toutefois à la rationalisation des dépenses».

Concernant le pillage des câbles et le branchement illicite qui risquent de peser sur la situation financière de l’entreprise, le P-DG de Sonelgaz a répondu que son groupe a constitué des brigades d’énergie pour contrôler les réseaux et intervenir rapidement en cas de vol ou d’infractions. Il a toutefois affirmé que le nombre des branchements illicites a diminué avec les opérations de relogement des habitants des bidonvilles et des habitats précaires qui constituaient pour Sonelgaz «une source de fraude. Actuellement, le nombre des infractions liées au branchement illicite avoisine les 4000», a-t-il avancé. A propos des investissements du groupe en Afrique, M. Arkab a évoqué les contrats liant son groupe aux pays voisins, notamment la Tunisie et le Maroc pour les approvisionner en électricité.

En outre, le groupe ambitionne d’étendre ses opérations commerciales à d’autres pays africains à des prix «étudiés». «Sonelgaz est parvenue à produire ses propres équipements au niveau local ce qui lui permet de proposer aux pays du continent des solutions globales tels le transport de l’électricité à travers les câbles à haute tension avec des moyens algériens», s’est-il félicité, en citant entre autres l’usine de production des turbines d’énergie électrique de Batna qui devrait entrer en production en 2019. A ce propos, il a annoncé des négociations avec des partenaires africains, qui devraient permettre à Sonelgaz la réalisation de réseaux électriques dans certains de ces pays avant 2020.