Augmentation des salaires : les cadres de l’Etat seront-ils touchés ?

Augmentation des salaires : les cadres de l’Etat seront-ils touchés ?

Le 6 janvier dernier, le gouvernement avait annoncé une révision du point indiciaire dans la fonction publique qui entrera en vigueur avant fin avril prochain, et ce, dans le cadre du projet de loi de finance complémentaire (PLFC).

En effet, selon la déclaration du premier ministre, ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, toutes les dispositions ont été prises, « en vue de concrétiser l’opération de révision du point indiciaire dans la fonction publique au mois de juillet prochain, mais qui a été avancée pour le mois d’avril 2022 sous les ordres du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Ainsi, selon le premier ministre, la révision du point indiciaire pourra permettre la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des travailleurs et, de ce fait, améliorer le pouvoir d’achat. Mais les hauts fonctionnaires de l’État sont-ils concernés par cette nouvelle mesure ?

Quid des hauts responsables ?

Le Ministère des Finances aurait examiné deux propositions de révision du point indiciaire dans la fonction publique. En effet, selon nos confrères d’Echourouk, la première consisterait à revoir le point indiciaire actuel, dont la valeur a été homologuée par décret présidentiel n°07-304, et qui est estimée à 45 dinars. La seconde concernerait la révision de la grille indiciaire des fonctions publiques.

Ainsi, le décret qui comprendra l’approbation de la révision des salaires dépendra, à titre officiel, de la révision de la grille indiciaire tout en excluant la révision de la valeur du point d’indiciaire qui est estimée à 45 dinars.

Les hauts fonctionnaires de l’État ne sont donc pas concernés par la révision de la grille indiciaire précisant que cette mesure a été mise en œuvre afin d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.

Selon la même source, les cadres supérieurs et les hauts fonctionnaires de l’État seront, de ce fait, exclus de cette nouvelle mesure. La raison ? Les salaires élevés de ces derniers qui ne peuvent en aucun cas être revalorisés. Plusieurs raisons ont été avancées. D’abord, le déficit financier que connait le budget de l’État, ensuite, la méthode adoptée dans le calcul des salaires des hauts fonctionnaires.