Augmentation des réserves de pétrole et de gaz de l’Algérie, Youcef Yousfi très optimiste

Augmentation des réserves de pétrole et de gaz de l’Algérie, Youcef Yousfi très optimiste

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, a affiché de nouveau son optimisme quant à l’état de nos réserves de gaz et de pétrole, dans un entretien accordé à l’APS, à l’occasion de la célébration du 43e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures : “Le volume des réserves initialement en place dans les gisements exploités depuis longtemps observe une baisse correspondant aux quantités extraites, mais que le potentiel en hydrocarbures mis en évidence par les découvertes réalisés représente des volumes cumulés dépassant ceux produits durant la même période.

Parallèlement aux travaux de recherche, la plupart des découvertes sont suivies d’un certain nombre de travaux, notamment les forages dits de délinéation (…), le traitement et l’analyse de données générées par ces travaux permettent de réévaluer les découvertes déjà réalisées et l’on aboutit souvent à des résultats différents de ceux annoncés lors de la réalisation de la découverte. Les volumes obtenus après réévaluation sont plus importants dans certains cas que ceux initialement annoncés.” Le ministre de l’Énergie reconnaît une baisse de nos réserves d’hydrocarbures conventionnels.

Mais que le potentiel des nouvelles découvertes laisse espérer une augmentation de nos réserves de pétrole et de gaz et, partant, une augmentation de la production d’hydrocarbures, en baisse ces dernières années. Les résultats de l’année 2013 en matière de renouvellement des réserves sont très prometteurs, a-t-il ajouté. Des spécialistes de l’amont soulignent qu’on ne peut parler que de réserves récupérables et de mise en production de nouveaux gisements pour justifier cet optimisme. Or, les affirmations des autorités du secteur restent imprécises sur cette question. Le potentiel important en gaz de schiste justifie également cet optimisme : “Le développement de ces ressources représentera un apport très important en termes de réserves, dont les volumes s’ajouteront à ceux identifiés sur les gisements d’hydrocarbures conventionnels. Les niveaux de production d’hydrocarbures observeront une amélioration certaine au fur et à mesure que les gisements découverts seront développés, puis exploités. De même, la mise en œuvre de technologies performantes devrait permettre d’améliorer sensiblement les taux de récupération des gisements, y compris les anciens tels que celui de Hassi Messaoud”, a affirmé le ministre de l’Énergie.

Concernant le développement des ressources en gaz de schiste, les mêmes spécialistes, eux, prônent la prudence : on ne peut pas trop s’avancer tant qu’on n’a pas réglé les contraintes à leur exploitation : écueils environnemental, logistique, du coût d’extraction du gaz de schiste.

Dans la foulée, il a indiqué que plusieurs compagnies étrangères ont fait part de leur intérêt à participer au quatrième appel d’offres en matière d’exploration pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures et qui comprend certains gisements non conventionnels. “Seules les compagnies disposant d’une expérience et de moyens technologiques et ayant prouvé leurs capacités à opérer dans de telles thématiques à travers le monde seront admises pour la recherche et l’exploitation des hydrocarbures, notamment les non conventionnels en Algérie”, a-t-il ajouté. Enfin, le ministre de l’Énergie a annoncé la mise en œuvre d’un programme national de pétrochimie nécessitant des investissements de l’ordre de plus de 20 milliards de dollars : “Des investissements de plus de 20 milliards de dollars seront nécessaires pour la concrétisation de projets déjà identifiés. Ce programme sera réalisé en partenariat avec acquisition de savoir-faire et transfert de technologie.”

K. R