Audition du ministre de l’intérieur et des collectivités locales,L’impasse sur les questions sécuritaires

Audition du ministre de l’intérieur et des collectivités locales,L’impasse sur les questions sécuritaires
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L’audition du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales par le chef de l’Etat a fait l’impasse sur les questions sécuritaires et d’ordre public. Tout en prévoyant le lancement du passeport biométrique à novembre 2012, l’exécutif entend néanmoins renforcer la concertation avec la population et améliorer les prestations de service public.

Chérif Bennaceur – Alger (Le Soir) – C’est la seconde année que la réunion d’évaluation du secteur de l’intérieur et des collectivités locales omet de traiter les questions d’ordre sécuritaire et de maintien de l’ordre public. Or, ces questions relèvent des prérogatives de Daho Ould Kablia mais que le président de la République semble éluder pour des motifs inexplicables. Certes, l’état d’urgence a été levé et les prérogatives de l’Armée nationale populaire en matière de sécurité nationale ont été consolidées. Néanmoins, le communiqué sanctionnant l’audition jeudi dernier du ministre de l’Intérieur fait l’impasse sur les mouvements de protestation sociale, les diverses formes de trouble à l’ordre public, la hausse de la criminalité et du banditisme… A contrario, l’exécutif entend renforcer le développement local et la concertation avec la population et moderniser le fonctionnement et les prestations de service public (en termes de qualité d’accueil et délais de délivrance des actes). Ainsi, le chef de l’Etat mandate les walis pour ouvrir une série de chantiers en vue de rapprocher l’administration du citoyen, développer l’écoute et l’information, améliorer les conditions socioéconomiques. Tout en indiquant que le projet de loi sur la wilaya, en cours d’examen, sera soumis au Parlement lors de la session d’autonome 2011, le chef de l’Etat entend conforter le processus de refonte des finances locales et valoriser les capacités managériales des élus. Et d’autant que président de la République assure que «le développement national, destiné à l’amélioration du cadre et des conditions de vie des citoyens, doit être consolidé par l’élargissement de la concertation aux populations à travers les élus et la société civile afin de renforcer l’ensemble des acquis économiques et sociaux réalisés». Néanmoins, l’Algérie reste encore en retard dans le domaine de la modernisation et de la sécurisation des documents d’identité et de voyage, conformément à la réglementation internationale. En effet, le communiqué indique que la mise en œuvre «effective» du passeport biométrique est attendue en novembre 2012, ainsi que la carte nationale d’identité. Et cela même si l’on relève que les conditions de délivrance de ces documents ont été allégées.

C. B.

LG Algérie