En évaluant les réformes engagées dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre des auditions annuelles qu’il dirige sur les activités des différents départements ministériels, le président de la République a insisté sur «la nécessité de donner une impulsion à la relation de l’université avec son environnement économique et social et d’établir un lien solide entre la sphère de la formation et celle de l’emploi». Ce message du chef de l’Etat sonne comme une nouvelle vision de la politique de la formation dans le pays. Car jusque-là, les universités ont formé des étudiants dans différentes filières et spécialités mais sans pour autant prendre en considération les besoins de la société et surtout de l’économie nationale.
De ce fait, Bouteflika a mis l’accent sur «l’importance de la poursuite de la réforme dans un contexte d’approfondissement de la concertation entre les différentes composantes de la communauté universitaire», ainsi que sur «une meilleure employabilité des diplômés en renforçant les filières à fort potentiel de création d’emploi».
Par ailleurs, le président de la République a insisté sur «la nécessité et l’importance de maintenir la dynamique de développement des capacités d’accueil pédagogiques et d’œuvres universitaires en vue d’améliorer les conditions d’études et de vie des étudiants». Sur cette question, le communiqué de la présidence qui a été repris par l’APS fait savoir que les réformes ont été engagées en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement et de renforcer les capacités d’accueil et d’hébergement des étudiants.
En effet, rien que pour la prochaine rentrée universitaire, le nombre d’étudiants qui rejoindront les amphithéâtres et les salles de TD et TP s’élève à 1,2 million. La capacité d’accueil globale des différents établissements universitaires du pays a été portée à 1 404 700 places pédagogiques et 516 220 lits pour cette année. Pour ce qui est de l’encadrement, le communiqué de la Présidence ajoute que le nombre d’enseignants est aussi en progression constante, avec un effectif s’élevant à
40 137 enseignants, soit une moyenne d’un enseignant pour 28 étudiants. En outre, le communiqué rappelle que quatre nouvelles écoles supérieures ont vu le jour en 2009. Dix écoles préparatoires et trois nouveaux centres universitaires ont également été réceptionnés. «Le nombre des établissements universitaires, répartis à travers le territoire national, s’établit actuellement à 84 structures». Dans le communiqué de la Présidence, il est fait référence que «l’année universitaire écoulée a été caractérisée par la généralisation du système LMD (licence-master-doctorat) à l’ensemble des universités et centres universitaires dans toutes les filières à l’exception de celles de médecine, pharmacie, chirurgie dentaire et sciences vétérinaires». En somme, les réformes engagées dans le secteur ont été appréciables sur le plan infrastructures et moyens matériels. Cependant, ces atouts mis à la disposition de l’université n’ont pour le moment pas apporté les résultats attendus puisque les universités algériennes restent à la traîne dans les classements mondiaux des meilleures universités.
Hafid M.