La restauration et l’hôtellerie, la fabrication d’articles en bois et l’électronique ainsi que les énergies renouvelables sont parmi les domaines phares investis par les jeunes qui ont participé au 4e Salon national d’emploi (SALEM).
Le salon auquel ont participé 313 entreprises qui ont afflué de plusieurs wilayas comme Oran, Tlemcen, Ghardaïa, Jijel et Alger, a ouvert ses portes le 19 février dernier à Alger et qui prend fin mardi.
Les jeunes participants n’ont eu aucun mal à expliquer les motivations qui les ont poussées à solliciter les différents dispositifs de création d’activités notamment l’Ansej et la Cnac pour lancer dans leurs propres projets.
Souhil Aknout, qui gère une entreprise de fabrication d’articles en liège à Jijel, raconte que depuis la création de l’entreprise, il a commencé à prospecter des clients pour écouler les panneaux d’isolation utilisés dans l’isolement acoustique et thermique dans le bâtiment.
Il a indiqué à l’APS qu’il connaissait déjà assez bien ce métier avant de créer son entreprise dont il dit qu’il n’a aucun mal à gérer.
Si des entreprises sont créées dans le Nord du pays, le Sud n’est pas laissé pour autant « en friche » dans ce domaine.
C’est le cas de Dalila Messaoudi, la trentaine, diplôme de chef cuisinier en poche, s’était lancée dans la restauration à Hassi Messaoud au niveau des bases de vie des sociétés implantées dans cette région. « J’ai pu élargir mon activité pour construire un complexe hôtelier », a-t-elle dit.
Elle ajoute qu’elle emploie des centaines de personnes pour satisfaire une clientèle qui demande de nombreux services à travers l’activité de catering.
De nombreux autres jeunes qui ont participé au Salon ont préféré se spécialiser dans d’autres domaines comme l’installation des équipements électroniques.
Dans la filière des TIC, les femmes ne sont pas absentes. Madame Linda Haouas a pu créer à Oran ITN Training spécialisée dans la formation. Elle indique qu’elle a elle-même une formation dans le domaine de l’informatique et de l’électronique et qu’elle a déjà une expérience professionnelle à l’étranger.
Après une dizaine d’années comme fonctionnaire, « j’ai décidé de mettre mon savoir-faire au profit des jeunes pour qu’ils puissent s’engager sur la voie des TIC », souligne-t-elle.
Les TIC focalisent l’intérêt des jeunes entrepreneurs
Parmi les sociétés qui se sont engagées dans la niche des nouvelles technologies de la communication, se trouve aussi Alpha Fiber Com une Start Up installée à Sétif et dirigée par Bouzid Houssam Eddine.
« Mon travail consiste à effectuer des études avant la pose de câbles ainsi qu’à la localisation des défauts et l’installation de réseaux des entreprises pour que leurs communications soient fiables », a-t-il expliqué.
D’autres jeunes investisseurs ont préféré appliquer leurs connaissances en électronique dans un autre domaine tout à fait porteur comme celui des énergies renouvelables.
« On se charge des études et des fournitures ainsi que des installations des solutions d’éclairage au profit des collectivités locales avec des procédés innovants dans le photovoltaïque », indique le responsable de l’ ETP Rabehi, Nabil Rabehi.
« On pose aussi des petits plots solaires qui continuent même à sauver des vies en éclairant des ronds-points ou bretelles d’autoroutes et des ponts et divers points dangereux », ajoute ce jeune investisseur originaire de Saida
Les visiteurs du Salon eux, n’ont pas cessé de prospecter les opportunités d’investissement dans l’agriculture et les pièces détachées ou encore dans l’organisation des évènements culturels.
Du côté des assureurs, le souci est surtout celui d’offrir des garanties aussi bien pour l’assurance crédit qui est une modalité exigée lors de la constitution de la société que pour acheter plus tard des garanties contre les risques professionnels.
Un responsable d’une société d’assurance a indiqué que les jeunes prennent de plus en plus conscience de l’intérêt des activités d’assurance.
Les services des impôts et le Centre national de registre de commerce ont fait état de facilitation d’investissement. Les responsables du stand du CNRC ont indiqué que désormais les cabinets d’avocats et de notaires peuvent être considérés comme des sièges des sociétés nouvellement créés, ce qui est une facilité pour la domiciliation.