Au premier jour du ramadhan: Le marché s’affole

Au premier jour du ramadhan: Le marché s’affole
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Les prix des produits alimentaires doublent du jour au lendemain, connaissant une flambée vertigineuse entre la veille du Ramadhan et le premier jour du mois de carême, augmentant de 50 % pour les viandes et passant du simple au double pour les fruits et légumes

Ainsi, les prix des produits alimentaires devenus inaccessibles pour les petites et moyennes bourses n’ont pas pour autant empêchéles consommateurs de prendre d’assaut les marchés.

Au premier jour du Ramadhan, hier, à Alger, la rue était plutôt calme et la circulation automobile est pour le moins que l’on puisse dire fluide aux premières heures de la matinée. Cependant les marchés ont été pris d’assaut hier, encore par les citoyens venus en masse pour s’approvisionner eu produits nécessaires à la préparation du premier repas du Ramadhan.

C’était le cas au marché de Bab El Oued, Alger, était lequel noir de monde, couffins et paniers à la main, ils s’entassent devant les étalages des fruits et légumes. Ces derniers affichaient des prix exorbitants; quant aux légumes qui accompagneront la chorba du f’tour, ils sont hors de portée de se font désirer de par leur prix.

LG Algérie

La consommation connaît son pic avec la laitue qui se vendait à 70 dinars la veille du Ramadhan, est passée à 100 dinars le lendemain. Même cas pour les courgettes et les carottes qui sont passés à 70 dinars. La pomme de terre et l’oignon n’ont pas été épargnés par cette vague de cherté. La pomme de terre proposée il y a quelques jours seulement à 35 dinars, hier elle était affichée pour 50 dinars.

L’oignon, coûte 35 dinars alors qu’il ne valait que 20 dinars il y a à peine une semaine. La coriandre (hechich) qui d’habitude se vendait partout à 10 dinars le bouquet, est cédée hier à 20 dinars. Indispensable pour confectionner bourek et brik, cette pâte fine attire une immense foule. Les vendeurs proposent leur marchandise à 60 dinars la douzaine.

Les fruits ne sont pas en reste, les figues sont proposées à 200 dinars, les raisins à 100 dinars le kilo, les pommes et les poires entre 100 et 120 dinars le kilo. La banane est cédée à 120 dinars.

La pastèque, même si à son tour, elle est passée de 35 dinars en moyenne à 50 dinars le kilogramme, reste le dessert préféré des algérois en cette saison. Éssentiel à la préparation du fameux tadjin h’lou, les pruneaux sont proposés à 350 dinars et les abricots secs à 800 dinars.

Nécessaires à la préparation de la chorba, la viande ovine est proposée à 900 dinars, quant à la bovine elle est cédée à 1200 dinars, devenant ainsi hors de portée des modestes bourses. Le poulet dévidé, quant à lui, était cédés à 400 dinars. Le bifteck est affiché à 1 600 dinars, Idem pour le gigot d’agneau qui varié de 900 à 1 000 dinars, la viande hachée qui est fréquemment utilisée dans la confection des boureks et autres préparations culinaires à farce telles que lemtewem à grimpé à 165 dinars.

Cependant, les boucheries, sont moins désemplies, les autres consommateurs ont pris leurs précautions en prévision d’une hausse des prix des viandes la veille du Ramadhan. L’après-midi, toute une panoplie de gâteaux traditionnels, les inconditionnels baklawa, ktayef, zlabia, même les différents sortes de pain, ont été présentés aux consommateurs. «À la fin de la journée, il ne reste rien, même le pain», diront certains consommateurs.

Louisa Ait Ramdane