Au moment où elle signe l’acquisition de 24 Rafales, L’Egypte bombarde Daech en Libye

Au moment où elle signe l’acquisition de 24 Rafales, L’Egypte bombarde Daech en Libye
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Tôt ce matin, l’armée égyptienne a mené des raids aériens contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye, quelques heures après que cette organisation y eut revendiqué la décapitation de 21 chrétiens égyptiens à travers une vidéo.

Cette intervention d’un pays voisin, plonge la Libye dans un état de désintégration presque total. Les fronts se multiplient et le chaos occupe l’espace. Sous les pluies des bombes égyptiennes, les milices se livrent à une lutte féroce pour la prise du pouvoir, tandis que les fractions armées « islamistes » ont saisi cette anarchie pour transformer la Libye en une base arrière de l’organisation Etat islamique (EI), dans toute la région. Une organisation terroriste qui a annoncé la couleur en diffusant dimanche une vidéo montrant la décapitation de 21 Egyptiens de confession copte.

En signe de représailles, la réaction du Caire ne se fait pas attendre. L’armée de l’air égyptienne a pris pour cible des camps, des sites d’entraînement et des arsenaux de l’Etat islamique (EI) situés à proximité de la frontière entre l’Egypte et la Libye.

Coup dur pour le processus de paix

Un autre front est ouvert en Libye et ce, au moment ou les efforts de paix s’intensifient pour ramener l’ordre dans ce pays meurtrie depuis la chute du leader libyen Maâmar El Kadhafi. Des efforts menés par la diplomatie algérienne en direction de toutes les parties en conflit et que la communauté internationale ne cesse de saluer. Cette intervention rappelant étrangement celle du Mali intervenue au moment où, à Alger les belligérants allaient s’asseoir à la table des négociations, complique la situation et entrave les démarches d’une solution politique telle que souhaitée. Un principe maintes fois réitéré par Alger qui a toujours privilégié la résolution du conflit en Libye par la nécessité de renforcer le processus de réconciliation nationale et l’encouragement de la participation de l’ensemble des parties concernées pour parvenir à une solution politique. Une situation qui requiert une offensive diplomatique afin de convaincre les pays de la région d’opter pour une solution qui permettra aux libyens de mettre l’ordre dans leurs affaires internes. « Le rôle des institutions internationales consiste à aider et non pas à se substituer dans les affaires internes de pays souverains. Par conséquent, nous ne pouvons accepter l’intervention militaire étrangère en Libye en aucune façon », avait affirmé Ramtane Lamamra.

François Hollande et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, qui se retrouvent lundi pour officialiser la vente d’avions Rafale, demandent une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies et « de nouvelles mesures » contre l’EI. Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, a annoncé qu’il se rendrait au sommet contre le terrorisme, mercredi à Washington, pour demander une « intervention ferme » et internationale.

H.M