Le bilan provisoire des pluies de mousson qui se sont abattues sur Manille, la capitale des philippines, inondant 80% de sa superficie, s’établissait dimanche à 85 morts, essentiellement par noyade, a indiqué le responsable de la défense civile de l’archipel, Benito Ramos.
Les autorités craignaient des épidémies dimanche après les inondations meurtrières qui ont affecté près de deux millions et demi de personnes à Manille, dont près de 400.000 étaient toujours hébergées dans des conditions d’hygiène déplorables.
Les eaux se sont très largement retirées du coeur de la mégapole mais la crue persistait à sa périphérie, alimentée par les barrages qui continuaient de déverser leur excédent dans les rivières et les champs. Les secours ont mobilisé des spécialistes des situations sanitaires d’urgence dans les zones inondées et dans les centres d’hébergement afin d’organiser la purification de l’eau, la conservation des aliments et l’installation de latrines.
Des colis alimentaires ont été distribués à quelques 770.000 déplacés, dont la moitié vivent dans des conditions précaires dans les 948 centres d’hébergement ouverts par les autorités, en majorité des églises et des écoles.
Une vingtaine de typhons frappent les Philippines chaque année pendant la saison de la mousson (été et automne). En 2009, la tempête tropicale Ketsana, qui avait noyé une grande partie de Manille sous les eaux, avait fait 464 morts.