Vingt-neuf nouvelles morts dues à la consommation d’alcool frelaté ont été enregistrées, lundi 11 mars, à Tripoli, portant le bilan à cinquante-et-un morts. Trois cent soixante-dix-huit personnes souffrent, elles, d’empoisonnement depuis samedi, a indiqué le chef du bureau de l’information du ministère de la santé libyen, Amar Mohamed Amar.
Un premier bilan avait fait état de cinq morts, puis un autre, le lendemain, de seize, et de trois cent dix cas d’empoisonnement. Le ministère de la santé avait alors prévenu que le bilan pourrait s’alourdir.
La vente et la consommation d’alcool sont interdites en Libye, même si l’alcool de contrebande y alimente le marché noir.
Le chef du service sanitaire du centre médical de Tripoli, Youssef Al-Wafi, a expliqué dimanche que « les examens préliminaires ont dévoilé des symptômes d’intoxication à la suite de la consommation d’alcool frelaté contenant du méthanol [ou alcool méthylique], un produit qui peut provoquer une insuffisance rénale, une cécité ou des crises d’épilepsie, voire le décès de la victime ».
Selon M. Wafi, les personnes ayant consommé l’alcool frelaté avaient entre 19 et 50 ans. Favorisé par la porosité des frontières, le trafic d’alcool et de drogue a significativement augmenté en Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011.