Une petite ville du sud de la Turquie, non loin de la Syrie, a été la cible d’au moins deux explosions. Les autorités ont annoncé que les auteurs appartiennent à des organisations soutenant Damas.
Un double attentat à la voiture piégée, survenu ce samedi dans une petite ville du sud de la Turquie proche de la Syrie, a fait 40 morts et 100 blessés.
Interrogé hors caméra par une télévision, le ministre turc de l’Intérieur Muammer Güler a affirmé que le bilan des victimes pourrait encore s’alourdir, 29 blessés étant dans un état grave. Il a évoqué une «provocation» visant à saboter le processus de paix mené depuis plusieurs mois par Ankara avec les rebelles kurdes, selon NTV.
L’attaque est la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans. «Les Etats-Unis condamnent fermement l’attaque brutale d’aujourd’hui et se tiennent aux côtés du peuple et du gouvernement turcs pour en identifier les auteurs et les traduire en justice», affirme l’ambassadeur américain en Turquie dans un communiqué. François Hollande, lui, exprime «au nom de la France, sa solidarité avec le peuple et les autorités turcs», et «condamne avec la plus grande fermeté» les attaques.
La Syrie suspectée
Le ministre turc de l’Intérieur a affirmé que ces explosions étaient des attentats à la voiture piégée. Deux véhicules remplis d’explosifs ont explosé devant la mairie et la poste de Reyhanli, une localité de 60.000 habitants de la province de Hatay, située à huit kilomètres de la frontière syrienne, selon Anatolie. La télévision turque a montré des vitres brisées et la fumée s’élevant du lieu des explosions.