Au moins 35 morts en Syrie, appel pressant de Clinton pour une transition

Au moins 35 morts en Syrie, appel pressant de Clinton pour une transition
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La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a appelé à une transition politique en Syrie pour épargner « une agression catastrophique » pour le pays, où les bombardements de l’armée et les combats ont déjà fait au moins 35 morts dimanche.

« Il doit être clair que les jours sont comptés pour ceux qui soutiennent le régime » du président syrien Bachar al-Assad, a déclaré Mme Clinton aux journalistes en marge d’une conférence internationale à Tokyo.

Si les violences cessent et qu’une transition politique est engagée, « il y aura une chance d’épargner à la nation syrienne une agression catastrophique qui serait dangereuse pour le pays mais aussi pour la région », a-t-elle ajouté.

Mais elle a estimé que Damas freinait jusqu’à présent les efforts menés par l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan pour tenter de trouver une solution pacifique et politique à la crise. « Il n’y a eu aucun mouvement du régime syrien pour respecter » le plan de M. Annan, a-t-elle insisté.

Dans une récente interview, M. Annan a lui-même reconnu que ses efforts avaient pour l’instant échoué et qu’il n’était pas garanti qu’ils aboutissent un jour.

L’émissaire international a prôné une implication de l’Iran, un allié majeur de Damas, une idée à laquelle Américains et Européens se sont jusqu’à présent opposés, en raison notamment du conflit qui oppose Téhéran aux Occidentaux sur son programme nucléaire.

Sur le terrain, l’armée syrienne a repris ses bombardements dans l’est et le nord du pays, et a lancé des attaques coordonnées sur Qousseir et Rastane, deux bastions rebelles dans la province de Homs (centre), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Au total, les violences ont fait au moins 35 morts, dont une moitié de civils et une moitié de combattants, a ajouté à la mi-journée l’OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni qui s’appuie sur un réseau de militants et de témoins.

Samedi, les opérations des forces de l’ordre et les combats entre soldats et rebelles avaient fait au moins 77 morts (39 civils, 25 soldats et 13 rebelles), selon la même source.

Dimanche avant l’aube, de « violents combats » ont opposé soldats et rebelles près de Qousseir, près de la frontière libanaise, tandis que l’armée pilonnait la ville et les villages environnants, a déclaré à l’AFP le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.