La chasse aux snacks ambulants
Plusieurs restaurants ambulants sont dépourvus de registres du commerce pendant que d’autres ont totalement bafoué les règles d’hygiène.
Les snacks et les vendeurs de sandwichs, établis aux alentours de la résidence universitaire 8000 lits de Belgaïd, à l’est d’Oran, font l’objet d’expulsion, sans aucune distinction, déclenchée par la Gendarmerie nationale.
L’opération, entamée hier, a été décidée après que la culpabilité de ces snacks ambulants a été avérée dans l’intoxication alimentaire ayant touché près de 120 étudiants, tous résidents dans la cité 8000 Lits de Belgaïd. Un important dispositif a été mobilisé à l’effet de chasser, sans incident, les petites gargottes et restaurants ambulants établis sur le pourtour du campus. Dans leur action, les gendarmes ont quadrillé tous les alentours immédiats du campus. La traque est sans merci d’autant que plusieurs de ces restaurateurs de circonstance exercent une profession hautement sensible en violation de toutes les règles commerciales. Plusieurs de ces derniers sont dépourvus de registres du commerce pendant que d’autres ont totalement bafoué les règles de salubrité publique comme l’hygiène.
Tout a commencé en fin de semaine dernière lorsque les éléments de la Protection civile de la ville d’Oran, ayant mobilisé une dizaine d’ambulances, ont défilé dans la cité 8000 Lits de Belgaïd aux fins d’évacuer 23 étudiantes victimes d’une intoxication alimentaire très grave. Comme premiere action, ils ont procédé à l’évacuation, en urgence, vers les services des urgences médicales de l’Etablissement hospitalo-universitaire d’Oran, l’EHU, de plus d’une vingtaine d’étudiants souffrant de douleurs abdominales juste après avoir consommé le repas du dîner. Plusieurs autres cas d’évanouissements, ont été enregistrés. A l’EHU d’Oran, des soins de haut niveau leur ont été prodigués. Aux fins de tirer au clair cette affaire, une enquête suivie d’une analyse bactériologique a été ouverte par les services du contrôle de qualité.
A Oran, les intoxications alimentaires sont fréquentes. Plusieurs secteurs ont été concernés. Tout récemment, une commission d’enquête a été dépêchée par la direction de la santé de la wilaya d’Oran au niveau de l’entreprise de fabrication d’engrais et de fertilisants agricoles Fertial, implantée dans la zone industrielle d’Arzew.
L’enquête ainsi diligentée avait pour objectif de situer les responsabilités ayant été à l’origine de l’intoxication alimentaire d’une cinquantaine de travailleurs de l’entreprise. Déjà, les premiers renseignements recueillis auprès des malades mettent en cause la consommation du repas qui leur avait été servi. Ces cas d’intoxication collective ont été enregistrés avant d’alerter les services sanitaires qui ont pris toutes les dispositions nécessaires pour accueillir les souffrants.
Les premières investigations ont permis d’identifier l’entreprise chargée de la préparation et de la distribution des repas, à savoir Eurest. Selon nos sources, des échantillons pour l’analyse bactériologique du repas servi ont été transmis au laboratoire d’analyses médicales relevant du secteur sanitaire d’Oran Est de Cave Gay.
En attendant les résultats de cette analyse, beaucoup de travailleurs ont déjà regagné leurs postes de travail. L’entreprise de restauration mise en cause pourrait être soumise à des mesures draconiennes, indique-t-on. Précisons que dans la société Fertial, GrupoVillar Mir détient 66% d’actions et Asmidal 34%.
