Au lendemain du gel du mouvement de protestation du cnapest élargi, les enseignants du lycée Abdelkader-Yadjouri en grève ouverte

Au lendemain du gel du mouvement de protestation du cnapest élargi, les enseignants du lycée Abdelkader-Yadjouri en grève ouverte

Le personnel enseignant du lycée Yadjouri- Abdelkader situé à la cité USTO à Oran est revenu à la charge pour crier son ras-le-bol.

Hier matin, et alors que les élèves s’apprêtaient à reprendre les cours après plus de vingt jours de grève, les enseignants de cet établissement ont décidé d’un débrayage pour dénoncer le laxisme de la direction de l’éducation qui n’aurait, selon leurs délégués, pris aucune mesure pour trouver une issue à la situation de laisser-aller qui prévaut dans ce lycée.

L’assemblée générale convoquée par les enseignants a connu un débat houleux. Les enseignants, toutes sensibilisations syndicales confondues, ont finalement opté pour la grève ouverte.

Les concernés avaient déjà observé un arrêt de travail de deux heures le 1er octobre pour dénoncer la surcharge des classes. Ils avaient lancé un ultimatum d’une semaine à la direction de l’éducation pour revoir la carte scolaire dans cette zone de la ville. Selon les enseignants, le lycée Abdelkader-Yadjouri fait face à une véritable situation de laisser-aller.

L’établissement fonctionne avec seulement trois adjoints d’éducation pour encadrer 1300 élèves. «La rentrée des classes a été difficile dans ce lycée. Nous ne disposons que de 28 classes pour quelque 1300 élèves. Nous avons 16 divisions sans salle de classe. Une école primaire a été annexée au lycée, mais la situation ne s’est nullement améliorée. Il reste ainsi quatre divisions sans local. Nous avons adressé de nombreuses correspondances à la tutelle pour trouver une solution à cette situation, mais en vain», regrette le délégué des enseignants.

Outre la surcharge des classes, le personnel enseignant dénonce le manque d’équipements pédagogiques et autres supports multimédias. Il est à noter que la zone Est d’Oran a complètement changé de configuration démographique, après avoir accueilli des milliers de familles qui ont été relogées dans le cadre de la résorption du vieux bâti, notamment des Planteurs et d’autres quartiers de la ville comme Derb, Sidi El

Houari, St-Eugène, entre autres. Ceci a eu pour effet d’accentuer la demande sur le plan des équipements scolaires et en particulier dans le cycle secondaire.

Cette zone, notamment haï El Yasmine, haï Es-Sabbah, haï Ennour et Douar Belgaïd, connaît le plus fort taux de surcharge des classes dans la wilaya en raison de l’explosion démographique et urbanistique. La surcharge des classes dans les collèges concerne plusieurs zones périphériques de la wilaya, à l’exemple de Bir El-Djir, Es-Sénia, Belgaïd, Sidi Chahmi, Boutlélis et Aïn El-Turck.

F. Ben