R. N.

Dans un communiqué rendu public hier, suite à sa « réunion extraordinaire », le Bureau politique de Talaie El-Hourriyet, exprime son « rejet catégorique de la Lettre à la Nation en date du 11 mars 2019, imputée au président de la République ». Le parti dénonce ce qu’il appelle, « la supercherie des forces extra-constitutionnelles qui continue à attribuer lettres et messages à la Nation à un président malade » ainsi que « les manœuvres désespérées de ces forces extra-constitutionnelles à travers ce coup de force qui permet au président de la République de bénéficier d’une prorogation du 4ème mandat pour une durée indéterminée, en violation flagrante, caractérisée et provocatrice de la Constitution, faisant fi de la volonté populaire et des revendications du peuple algérien ».
Le parti de Benflis dénie « toute légitimité à la conférence nationale, dite indépendante, annoncée pour rédiger une nouvelle Constitution », une mission qui ne peut être que celle d’une « Assemblée élue, dotée d’un mandat populaire ». Concernant les manifestations enregistrées dans le pays depuis plusieurs semaines, le parti de Benflis a « relevé avec satisfaction l’attitude des forces de l’ordre mobilisées à l’occasion des marches et rassemblements, caractérisée par la retenue et une certaine sympathie vis-à-vis des manifestants ». « Evoquant les prises de position de certaines puissances sur la situation dans notre pays, le Bureau politique a réaffirmé son rejet de toute ingérence dans les affaires intérieures de notre pays », en particulier la « déclaration du président français ».
Enfin, le parti de Ali Benflis « considère que la période cruciale que vit notre pays commande à l’opposition de serrer les rangs pour traduire les aspirations populaires en actions et initiatives visant à les concrétiser ».
El Islah soutient encore Bouteflika
Au moment où les partis de l’ex-coalition présidentielle, comme le FLN, le RND, le MPA et d’autres, sont restés silencieux au lendemain des manifestations de vendredi dernier, le parti El Islah, qui était favorable au 5e mandat de Bouteflika, a appelé à « l’ouverture d’un débat entre les différents acteurs pour définir les priorités de l’étape actuelle ». Selon l’APS, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a appelé, à partir de Biskra, à « définir les priorités de l’étape actuelle qui doit être à durée limitée, de façon consensuelle pour une transition souple ». M. Ghouini a également réitéré son appel pour « davantage de garanties pour rassurer les jeunes, la classe politique et tous les Algériens », relevant l’impératif de se structurer au sein d’espaces représentatifs».