Au large d’Oran, les iles Habibas : Un panorama de carte postale

Au large d’Oran, les iles Habibas : Un panorama de carte postale

oran_775716057.jpgLieu incontournable lors des visites dans la région de Madagh ou de Boudjezar, à l’ouest d’Oran, les fameuses îles Habibas, sont une véritable curiosité autant pour les Oranais que pour les touristes.

Ce gigantesque rocher qui s’incruste au large d’Oran, qualifié par Cousteau parmi «l’un des 100 derniers cailloux perdus de la Méditerranée», faisant la fierté du tourisme local. Et un point de chute idéal pour les pêcheurs, les plongeurs et les écologistes. A chaque saison estivale, les Habibas, appelées aussi localement «îles de Kheira», sont prises d’assaut par les estivants connaisseurs et les amateurs de plongée. Les familles aussi ne sont pas en reste pour qui l’intérêt des ces îles se fait, à chaque fois, ressentir. C’est une précieuse destination pour les escapades en familles ou entre amis. Mais malgré l’intérêt certain des visiteurs, l’Etat n’a, malheureusement, pas encore prévu de moyen de transport pour rentabiliser ce créneau. Pour s’y rendre, il faut, donc, louer un zodiac ou un glisseur chez des privés. Cela n’est pas toujours possible et c’est de plus en plus cher. La traversée de moins d’une heure, dépasse les 1.500 dinars. C’est aussi dangereux quand certains s’emploient à y accéder avec des pédalos fragiles.

Une fois sur place, le visiteur trouve généralement les lieux inhabités et d’anciennes maisonnettes sont livrées à l’usure du temps. Selon ce qui a été rapporté par des visiteurs accros, «il n’est pas rare, à l’approche des Habibas, de rencontrer des bancs de dauphins venir à votre rencontre. C’est un spectacle unique», dira Zoubir, un pêcheur du vendredi qui ne rate aucune occasion pour s’y rendre avec ses amis, aussi accros que lui de la pêche. Et d’ajouter : «Sur place, s’offre à la vue un merveilleux ensemble de petites plages sauvages, au sable blond et fin et de criques accueillantes. Le lieu se prête, également, à la pratique de la plongée et de la chasse sous-marine». Un pêcheur professionnel, rencontré au port de Boudjezar, à une vingtaine de kilomètres des îles, qui nous dira : «L’accès aux Habibas s’effectue principalement par le côté sud-ouest car le fond d’eau ne dépasse guère les deux mètres, ce qui permet l’accostage de petites embarcations à un môle de quelques mètres. Pour les bateaux, un mouillage abrité se situe à l’ouest de l’île, dans la baie de la mort. Le reste de l’île est difficile d’accès, voire impossible dès que la houle dépasse le demi mètre». Pour les historiens, «les Habibas ont fait l’objet de découvertes archéologiques, en particulier une station d’outils préhistorique. Elles furent habitées pendant l’époque coloniale et maintenant, il ne reste plus que des maisonnettes en ruine. La seule présence humaine est celle du gardien du phare, perché en haut de l’île».

Ces îles ont aussi un aspect écologique et environnemental important, ce qui a parfois suscité l’intérêt de scientifiques. Il y a quelques temps, des expéditions organisées par Ushuaia, y ont séjourné à plusieurs reprises. Nicolas Hulot a fait plusieurs déplacements aux îles et elles ont été proposées à un classement mondial. Avec sa végétation buissonnante, ses falaises et rochers, les Habibas représentent autant de niches écologiques pour la faune ornithologique. Elles sont aussi, une zone refuge, de protection et de reproduction des poissons. Alors, si vous êtes dans le coin, ne vous privez pas du plaisir de visiter les Habibas. Ce sera une merveilleuse carte postale à ajouter à votre album de bons souvenirs des vacances.