Une fois n’est pas coutume. Le kilo de poulet atteint 220 DA contre près de 450 en août dernier. Le prix le plus bas enregistré depuis quelques années. Les éleveurs espèrent tout de même une reprise dans quelques jours à l’approche de Achoura. Les prix des fruits ont également connu une baisse significative.
Après une hausse du prix du poulet qui a été bénéfique aux éleveurs pendant la saison estivale, la tendance s’est complètement inversée depuis le début du mois d’octobre sachant qu’en août dernier le prix moyen du poulet était affiché entre 400 et 450 DA/kg. Cette baisse est expliquée par l’offre qui a dépassé la demande. Ainsi, en quelques semaines seulement, le poulet a diminué de près de moitié. Les œufs aussi ont connu une légère baisse. Ils sont cédés à 12 DA au lieu de 15 DA.
L’été étant une période où la consommation est plus élevée que le reste de l’année. Mais depuis la célébration de l’Aïd Al Adha la consommation a nettement reculé et par conséquent les prix aussi. Les professionnels s’attendent néanmoins à une reprise de la consommation accompagnée d’une hausse des prix.
Rappelons, en effet, que suite aux maladies qui affectent la volaille plusieurs éleveurs ont enregistré une baisse de productivité des troupeaux reproducteurs. Cette grippe avait également impacté la demande suite aux appréhensions des clients autour des risques qui ont entraîné une baisse de la consommation et par conséquent des prix.

L’effondrement du prix du poulet s’explique, peut-être, par la suppression de la TVA sur les aliments destinés à cette activité. Cette suppression, décidée suite à la flambée du prix de la viande blanche, a encouragé beaucoup d’investisseurs qui se sont lancés dans l’élevage de poulet. L’augmentation conséquente également du nombre d’éleveurs a nettement amélioré la production, devenue très abondante et provoquant de ce fait une baisse de prix insupportable pour les éleveurs.
Les prix des fruits et légumes ne sont pas en reste. C’est l’une des seules fois que les prix affichés sont abordables, mais il n’en demeure pas moins que la tomate, la courgette et les haricots verts tiennent la dragée haute avec 80 DA le kilo pour la première, 140 pour la deuxième et 140 DA pour les haricots. Le gros des légumes, selon les consommateurs, est «abordable». «J’espère que les prix resteront tels qu’ils sont affichés», dira une ménagère rencontrée au marché Clauzel dans la capitale. En parlant des prix bas, l’on citera les oignons cédés à 40 DA le kilo, les aubergines à 60 DA, la pomme de terre entre 40 et 50 DA, le poivron à 60 DA… Pour ce qui est des carottes, elles sont affichées à 60 DA.
Même constat pour ce qui concerne les fruits. Les poires locales sont affichées à 120 DA, les dattes sont écoulées à 550 DA et les raisins varient entre 130 et 150 DA. Les pommes ont aussi connu une baisse et sont cédées entre 100 et 120 DA le kilo.
Et comme toutes les belles choses ont une fin, pour les mois à venir la tendance risque de s’inverser, comme cela a toujours été le cas à l’approche des fêtes religieuses.
Avec l’arrivée de Achoura, les prix du poulet ainsi que d’autres produits risquent de s’envoler. Cette situation mettra à nouveau dans la gêne les bourses moyennes et fera revivre les situations difficiles lorsque le prix du poulet a frôlé, il y a quelques mois, les 450 DA/kg.