Au deuxième jour de la grève,Les corps communs de l’éducation interpellent Bouteflika

Au deuxième jour de la grève,Les corps communs de l’éducation interpellent Bouteflika
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Les corps communs du secteur de l’éducation s’en remettent au président de la République. Après deux jours de grève et des sit-in devant les Directions de l’éducation, le Conseil national de l’Union des travailleurs des corps communs a adressé une lettre à Bouteflika.

Au deuxième jour d’un mouvement de protestation qualifié de réussi par le Conseil national de l’Union des travailleurs des corps communs de l’éducation sous l’égide de l’Unpef, les employés du secteur concernés ont observé des rassemblements devant les Directions de l’éducation des différentes wilayas. Objectif : attirer l’attention sur ce qu’ils considèrent comme une mise à l’écart. Les corps communs composés d’agents de sécurité, de gardiens, de laborantins, d’employés de cantine ou de bibliothèque, en dépit du fait de travailler pour le secteur de l’éducation, ils ne sont pas considérés comme en faisant partie. Une situation incompréhensible à leurs yeux et qui les met à l’écart de toute augmentation de salaire qui touche les employés du secteur. Après avoir, à plusieurs reprises, interpellé la tutelle, c’est une lettre qui est adressée au président de la République. Le Conseil national de l’Union des travailleurs des corps communs de l’éducation y déplore la marginalisation des corps communs, «une entité qui ne peut être séparée du secteur de l’éducation » puisque, indique leur représentant, les dossiers des employés sont validés par la Fonction publique et ne peuvent en aucun cas être dissociés du secteur. Dans leur missive, les corps communs estiment ne pas comprendre le traitement qui leur est réservé, jugeant être au plus bas de l’échelle en matière de salaire mais pas seulement. Ils sont également marginalisés en matière de formations et de mise à niveau. Les corps communs exigent la promulgation d’un texte qui mette à l’abri les corps communs des décisions arbitraires des chefs d’établissement qui, au nom de la polyvalence, demandent souvent aux corps communs d’effectuer des tâches qui ne sont souvent pas en rapport avec leurs qualifications. Le Conseil national de l’Union des travailleurs des corps communs de l’éducation revendique l’institution d’une prime de risque, d’une prime de pédagogie et de documentation sans oublier la prime de rendement à hauteur de 40% avec effet rétroactif à compter de 2008. Les corps communs exigent également de bénéficier des primes d’encadrement des examens et de formations en rapport avec leurs emplois. Les corps communs demandent, par la même occasion, le droit à l’activité syndicale qui ne leur est pas toujours reconnu par les chefs d’établissement. Leur représentant n’exclut pas de revenir à la charge avec d’autres actions de protestation.



N. I.