Cette année 2013 est entamée par une mauvaise nouvelle pour les citoyens avec l’application des nouveaux tarifs dans le secteur du transport, des tarifs qui ont été revus à la hausse au grand bonheur des transporteurs qui ont longtemps attendu ce geste de la part des pouvoirs publics qui ont pour ainsi cautionné une situation de fait.
Pour eux, c’est une victoire, mais en revanche pour les usagers du transport public, cela est un déboire de plus qui vient s’ajouter aux innombrables peines et mauvaises nouvelles qui s’accumulent au fur et à mesure. Même si à Oran, l’augmentation n’était toujours pas entrée en vigueur durant la journée d’hier, date à laquelle les nouvelles mesures tarifaires sont censées entrer « officiellement » en application.
Joint par téléphone, le coordinateur de wilaya de l’Union Générale des Commerçants et des Artisans Algériens (UGCAA), nous a affirmé que son organisme n’a reçu aucune correspondance de la part de la direction du transport à propos de cette augmentation.
Les deux parties devront se rencontrer incessamment afin de mettre les points sur « I», et tracer les grandes lignes de cette décision. Notre interlocuteur estime par ailleurs, que les nouveaux tarifs ne sont pas clairs, de ce fait une réunion urgente est plus qu’indispensable.
Les transporteurs, quant à eux, se frottent les mains, car pour la plupart des interrogés, cette décision était attendue depuis longtemps, mais la tutelle a tardé de la prendre en considération.
Pour Boudjemaa, un chauffeur de taxi : « Je suis taxieur depuis 2004, croyez-moi, à l’époque, un pneu coûtait 2000 DA, aujourd’hui, le moins cher d’une production chinoise, coûte plus de 7000 DA, donc cette augmentation est la bienvenue pour nous, qui avons fait de cette profession notre gagne-pain.
Dans ce contexte, les sociétés de taxi privé qui sont de plus en nombreux, aperçoivent cette nouvelle comme un cadeau de fin d’année. Et comment, les chauffeurs sont dans l’obligation de glaner au minimum 2500 DA avant de passer au bénéfice personnel. Désormais, ils peuvent atteindre cette somme facilement.
Il est utile de rappeler que la dernière augmentation des tarifs du transport en commun, était en 2010, lorsque les bus de l’entreprise étatique de transport « ETO » ont montré la voie à ceux du secteur privé, en augmentant le prix de la place de 10 à 15 DA. Quelques années plutôt, les tarifs des taxis ont connu, également, une augmentation avec 15 DA à la montée du client.
Depuis, les appels des syndicats et des transporteurs pour une nouvelle hausse des prix n’ont pas cessé, avec comme seul argument, la cherté des pièces de rechange, ou la location de la licence d’exploitation.
Les tarifs, fixés par le ministère de tutelle, ont été adressés en fin de semaine dernière, pour le transport collectif urbain de voyageurs dans un rayon de 30 km maximum. Les tarifs du ramassage sont fixés comme suit : 20 DA (un rayon de 10 km), 30 DA (20 km) et 35 DA (30 km).
La nouvelle grille des tarifs plafonne, également, le transport pour les taxis individuel et collectif. Concernant le transport par taxi individuel, les tarifs plafonds et applicables sont de 15 DA/km. La prise en charge en course s’élèvera à 20 DA par km, stationnement pour attente (15 mn) à 20 DA et le transport de bagages supérieurs à 15 kg sera facturé à 10 DA.
A rappeler, toutefois, que les transporteurs intercommunaux, n’ont pas attendu la décision ministérielle, ils ont, en effet, procédé, au cours de l’année passée, à l’augmentation de 10 DA le prix de la place, pour atteindre 40 DA pour les transporteurs de Béthioua et Arzew, et 30 DA pour ceux desservant Gdyel.
Jalil Mehnane
