L’opération, qui a mobilisé près de 8000 hommes, deux généraux et plusieurs colonels, a été soigneusement préparée par des hauts officiers de l’ANP.
Poursuivant leur vaste opération de ratissage déclenchée depuis jeudi dernier à Sidi Ali Bounab, contre les dernières poches du Gspc, les forces de sécurité viennent d’établir un nouveau bilan. Selon des sources sécuritaires crédibles, pas moins de 25 terroristes ont été neutralisés jusqu’à hier dans l’après-midi. Et il s’agit d’un bilan provisoire, précisent les mêmes sources, ajoutant que le nombre de terroristes abattus sera plus important dans les prochains jours.
Des vivres, du matériel informatique et des produits pour fabrication d’explosifs, des médicaments, de la documentation subversive et des tenues vestimentaires ont été récupérés dans plusieurs casemates qui ont été détruites lors de cette opération. Un renfort gigantesque a été déployé pour les besoins de l’opération qui, de l’avis de plusieurs spécialistes, est l’une des plus grandes enclenchées depuis le début de la lutte antiterroriste en Algérie, après celle des monts des Babors à Sétif en 2003 et celle de Sadet à Jijel en 2006. Les moyens humains et matériels l’indiquent d’ailleurs très bien. Nos sources avancent qu’un total de 8000 hommes entre militaires, gendarmes et patriotes sont sur le terrain
De violents accrochages ont été enregistrés qui ont tourné en la faveur des forces de sécurité. D’autre part, nos sources précisent que cette opération a été minutieusement préparée sur la base de renseignements recoupés. De hauts officiers de l’ANP dirigent l’opération. On parle de deux généraux et de plusieurs colonels. De même que des artificiers qui ont réussi à désamorcer plusieurs bombes placées au niveau de nombreux axes pour sécuriser les nids où se terrent les terroristes. Une dizaine de ces repaires ont été complètement détruits par les forces héliportées avec leurs occupants, ce qui nous amène à prévoir que le nombre de terroristes abattus pourrait être revu à la hausse dans les prochaines heures.
En 2009, les maquis de cette région comptaient quelque trois cents terroristes, très mobiles entre Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira et, en voulant faire de la Kabylie son noyau dur, le Gspc dirigé par l’emir Abd El Malek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud, en a fait sa propre tombe. Jamais la région n’a connu une telle mobilisation militaire et c’est à la grande satisfaction de la population qui espère voir sa montagne débarrassée de ces criminels.
Nos sources n’écartent pas la présence de plusieurs émirs parmi les terroristes abattus, venus assister à la rencontre initiée par Droukdel pour redynamiser l’action terroriste.
Nos sources confient que les services de sécurité étaient informés de cette réunion bien des semaines à l’avance et n’ont voulu agir qu’au moment où les chefs des katibet, près d’une cinquantaine, du Gspc se sont massivement regroupés, pour leur porter un coup qui se veut fatal.
Et l’on est en mesure de le dire dans le contexte actuel.
Le Gspc, après cette action d’envergure, vient de subir un véritable coup de massue. Le commandement de la 1re Région militaire a utilisé des moyens colossaux sur le plan humain et matériel, allant de l’artillerie lourde jusqu’aux forces héliportées qui continuent à l’heure où nous mettons sous presse, de pilonner la région.
Les soldats sur le terrain, agissant sous les directives d’officiers supérieurs qui participent pleinement à cette action, ont été dotés d’un important matériel. C’est dire que cet assaut militaire bien étudié donnera des résultats incontestables. C’est le cas, en effet, car les tests ADN auxquels on a procédé depuis quelques jours vont dévoiler l’identité de nombreux terroristes abattus.
Ikram GHIOUA