Au centre du combat pour l’émancipation de l’Algérie: Tout feu, tout femme!

Au centre du combat pour l’émancipation de l’Algérie: Tout feu, tout femme!
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C’est lors des «8 Mars» que la République ouvre des nouvelles pistes dans le sens d’une plus grande implication de la femme dans l’édification du pays.

Des femmes algériennes, représentant plusieurs profils seront les invitées, demain, du président de la République, à l’hôtel El Aurassi. Une tradition «presque républicaine» que Bouteflika renouvelle chaque 8 Mars depuis son arrivée à la tête de l’Etat. Si pour les deux dernières années, le chef de l’Etat n’était pas physiquement présent, il réservait à cette occasion, les plus importantes déclaration politiques engageant la société tout entière. Il est clair, en effet, que la question de la femme, dans une société comme la nôtre, ne saurait être dissociée des fondements mêmes de la nation algérienne. C’est par la femme que l’Algérie changera, s’émancipera et consolidera son développement. Cela, le président l’avait sans doute saisi aux premières heures de la bataille pour l’édification de l’Etat.



Bien plus qu’un simple enjeu politicien ou électoral, la nécessaire implication de la femme algérienne dans l’ensemble des institutions de la République est quasiment un dogme dans la démarche du président Bouteflika. On se souvient que c’est en s’adressant aux femmes qu’il a déroulé son projet d’amendement du Code de la famille où la question du tutorat avait fait bondir les islamistes. C’est également devant les femmes que le chef de l’Etat avait également annoncé la réforme du Code de la nationalité pour permettre à la femme algérienne de donner sa nationalité à son fils.

Depuis 1999, le 8 Mars n’est plus simplement une date folklorique où les femmes se baladent dans la rue. Il a pris une signification politique majeure. C’est lors des «8 Mars» que la République ouvre des nouvelles pistes dans le sens d’une plus grande implication de la femme dans l’édification du pays. Ce travail, n’a jamais été aisé. Il faut bien le souligner. A chaque pas, il fallait affronter une horde de personnages rétrogrades qui voudraient maintenir la femme à un état de mineure à vie. Les forces de l’obscurantisme perdent chaque année du terrain et la République avance irrémédiablement.

Sur le Code de la famille, le Code de la nationalité, la loi sur les violences faites aux femmes, l’obligation d’associer les femmes sur les listes électorales, le bras de fer a toujours été remporté par les forces du progrès.

Aujourd’hui, l’Algérienne est en passe de gagner son titre d’acteur social, économique et politique. Le combat n’est certainement pas fini, mais la constitutionnalisation de son rôle dans la société politique et dans l’administration où l’on tend vers la parité, constitue un apport historique pour la femme en Algérie.

Il faut dire qu’à l’indépendance, l’Algérie était bien partie en accordant d’entrée le droit de vote aux femmes qui ont contribué à la victoire du «oui» au référendum qui a consacré l’indépendance du pays. Seulement, la vague «islamiste» des années 1980 a fait des dégâts et de citoyenne à part entière, le Code de la famille avait fait de la femme une mineure à vie.

Ces quinze dernières années, la femme algérienne reprend petit à petit sa place dans la société, jusqu’à se positionner comme l’une des plus émancipées du monde islamique, même un cran au-dessus de la Tunisienne.

Mais cela ne veut pas dire que la guerre de la modernité est définitivement gagnée, puisque les forces de l’obscurantisme ont l’intention d’utiliser les lois de la République favorables aux femmes, contre elles-mêmes. Il faut savoir que tous les partis islamistes se donnent le mot pour mobiliser un maximum de femmes, acquises aux thèses du passé. Comme l’avait fait l’ex-FIS au tout début des années 1990, le MSP, le MRN et autre Al Adala, se déploient sur le terrain pour occuper grâce aux femmes les institutions de la République pour mieux asphyxier la femme.

En d’autres termes, au moment où la République s’emploie à lui offrir les moyens de l’expression sociale et politique, les islamistes utilisent la femme comme une arme contre cette même République. C’est dire que le combat ne fait que commencer.