L’attribution de logements de fonction pour les médecins affectés dans les régions isolées, dans le cadre du service civil, sera désormais conditionnée par la signature d’un engagement de plus de cinq ans par le médecin spécialiste.
Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, fera savoir que le manque de médecins spécialistes dans les régions isolées sera définitivement réglé avec l’affectation de médecins, tout en assurant un logement de fonction à ces derniers.
L’Etat se désistera des logements de fonction en faveur de médecins spécialistes affectés après cinq ans de service. Cette mesure a été décidée pour une affectation équitable de médecins au niveau nationale. «Afin d’assurer un engagement sérieux des médecins pour une prise en charge des malades dans les régions éloignées, le médecin sera tenu de signer un engagement pour plus de cinq ans», explique le ministre lors de sa visite de l’hôpital Messaad, à Djelfa.
Le ministre de la Santé assure également que la complémentarité entre le secteur privé et public pour assurer une prise en charge de malade équitable et efficiente sera renforcé par un nouveau système d’assurance conventionnée pour le secteur privé qui est en cours d’étude. «Un nouveau système d’assurance sera instauré pour une prise en charge équitable du malade. Ce dernier aura à choisir entre les soins dans le secteur public ou privé.
Dans les deux choix il sera assuré», explique encore Abdelmalek Boudiaf, tout en rappelant que le secteur privé a atteint les 10 000 lits, un nombre insignifiant par apport au public qui atteint les 81 000 lits. «Il est temps de mutualiser nos moyens. Nous avons un grand maillage qui n’est pas exploité», a indiqué le ministre.
Revenant sur l’externalisation des soins des malades vers les polycliniques, le ministre de la Santé rassure que cette nouvelle méthode a donné ses fruits et que les hôpitaux s’occupent uniquement des urgences. Ce n’est pas fini. Les gardes-malades n’auront pas a exister d’ici trois ou quatre ans. Avec le nombre des ATS qui atteindra d’ici à trois ans les 21 000, le malade n’aura pas besoin de son garde- malade.
Ce sont les assistants qui s’en occuperont. «Le garde-malade n’existe qu’en Algérie. Il est temps d’en finir avec tous ces dysfonctionnements», dira Boudiaf. Le ministre de la Santé informe aussi que le transfert des malades vers l’étranger sera réduit pour les cas urgents uniquement, pour les cas qui le nécessitent et sur ordre du professeur chargé de son dossier.
«Avec la situation actuelle de l’économie nationale, il devient urgent de revoir la politique de transfert des malades vers l’étranger», indique le ministre, rappelant que les hôpitaux sont dotés de moyens modernes et sophistiqués et de médecins spécialistes. Il cite comme exemple les cas de greffes hépatiques qui se pratiquent au niveau de l’hôpital de Mustapha-Pacha à Alger avec une équipe médicale professionnelle.
Lors de sa visite, les citoyens ont interpellé le ministre de la Santé sur un grand problème qui entache le secteur de la santé dans la région de Djelfa. Parmi ces problèmes, les citoyens ont évoqué la corruption dans le recrutement au niveau des hôpitaux. Ils ont cité le cas d’un citoyen qui a payé 40 millions de centimes pour décrocher un poste d’infirmier, et un autre qui a versé 12 millions de centimes pour un poste d’agent de sécurité.
Ces derniers ont sollicité le ministre de la Santé pour diligenter une enquête afin de mettre fin à ces dépassements.
L. A. R..