Au bas mot, 72% du territoire national ont été exposés: La canicule ne veut pas céder

Au bas mot, 72% du territoire national ont été exposés: La canicule ne veut pas céder

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Le BMS qui était en vigueur, initialement jusqu’à dimanche soir, s’est vu prolongé jusqu’à hier soir. Mais d’au-

tres prolongations sont-elles à prévoir? Des épisodes de la sorte vont-ils se répéter et devenir la norme? L’Algérie deviendra-t-elle un désert sur la totalité de son territoire? Les wilayas concernées par le BMS étaient plus nombreuses qu’initialement. En l’occurrence, il (le BMS) concernait les wilayas de Ouargla, Ghardaïa, Tamanrasset, Adrar et Tindouf. L’alerte précise que les températures pouvaient dépasser les 48 degrés localement. Les wilayas de Béchar, El Bayadh et El Oued étaient classées en vigilance jaune. Les wilayas précédemment citées étaient, elles, classées en vigilance orange. Ce qui donne à peu près 60% du territoire en vigilance orange et 12% en vigilance jaune. C’est-à-dire, au bas mot, 72% du territoire exposés à la canicule! Des épisodes similaires devraient être de plus en plus fréquents, selon différentes études. Un étude parue en 2016 au journal algérien des régions arides montre que les vagues de chaleur sont plus intenses depuis les deux dernières décennies. L’étude montre que la tendance est nettement haussière en ce qui concerne les températures estivales moyennes en Algérie. Le modèle montre que la température moyenne a augmenté de plus de deux degrés entre 1988 et 2012. Ce chiffre reste alarmant, particulièrement, sachant, que le changement dans les températures moyennes, même faible, a un fort impact sur la fréquence des «extrêmes climatiques». Le modèle Magicc, centré particulièrement sur le Maghreb, prévoit un réchauffement de trois degrés d’ici 2050.

Ce réchauffement prend en compte la totalité de l’année, et pas seulement la saison estivale. Le modèle Magicc est un modèle pour l’évaluation des impacts des gaz à effet de serre sur le changement du climatique.

Ce même modèle prévoit également une baisse de 10 à 30% des précipitations, ce qui transformerait les zones arides en zones superarides, et les zones semi-arides en zones arides.

Selon le Giec, groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, prix Nobel de la paix en 2007, la baisse des précipitations en Algérie va mener à la désertification du nord de cette dernière, ainsi qu’à la dégradation des systèmes agricoles, selon les données du programme des Nations unies pour l’environnement.