Au 68e jour de sa grève de la faim, elle refuse tout secours médical, Meryem Mehdi rédige son testament

Au 68e jour de sa grève de la faim, elle refuse tout secours médical, Meryem Mehdi rédige son testament

Meryem Mehdi poursuit sa grève de la faim. Son état de santé se dégrade un peu plus chaque jour.

A son 68e jour de grève, Meryem Mehdi souffre toujours de maux de tête, de courbatures dans tout le corps et son moral est au plus bas, selon la responsable de la section femme du SNAPAP, Mme Ghozlane Nacera, jointe hier par téléphone. Notre interlocutrice a souligné que «l’état de santé de Mme Mehdi est stable. Elle continue à prendre ses médicaments ainsi que ses perfusions.

Et chaque soir, des médecins viennent s’enquérir de son état de santé». De son côté, le chargé de communication de British Gas, joint aussi par téléphone hier, a déclaré que « British Gas n’a jamais rompu les négociations avec l’avocat de Mme Meryem Mehdi».

Et d’ajouter : «Notre première préoccupation, c’est son état de santé. On est en train de travailler dur afin de trouver une solution à ce problème afin de sauver Meryem Mehdi dans le cadre légal.» Notre interlocuteur regrette le faite que Mme Meryem ait choisi de recourir à la grève de la faim, «au moment où il y a d’autres moyens de recours légaux».

M. Z.

A Maître S. L.

Chers tous,

Par la présente, je Mme Mehdi Meryem déclare que je souhaite aller dans mon action jusqu’au bout et que je refuse catégoriquement que l’on dispose de moi lors d’états comateux ou que l’on décide à ma place de me transporter à l’hôpital. Si je dois mourir dans cette action, que le Bon Dieu me pardonne.

Je rends responsable de ma situation actuelle, en premier lieu la compagnie britannique British Gas pour son nonrespect de mon contrat et des lois algériennes, et sa nonchalance à mon égard, et en deuxième lieu le gouvernement algérien, complice dans les manigances des multinationales et soucieux de préserver leurs ressources en dollars, de négligence et de non-assistance à une compatriote en danger au sein même de son territoire. Je ne serais ni la première, ni la dernière à mourir pour l’honneur.

La Illah il Allah, Mohammed rassoul Illah.

Meryem Mehdi