À peine, les portes du chapiteau abritant la 15e édition du Salon international du livre d’Alger ouvertes, que la foule envahit les lieux.
Pour un jour de semaine et vu l’heure, 10h, l’affluence du public est considérée comme “très appréciable”, comme l’a souligné M. Benadouda, chargé de la communication du Sila.
Avec une participation en hausse de 30% environ d’éditeurs nationaux et étrangers (460 : 140 Algériens et 320 internationaux), cette édition s’annonce sous de bons auspices. Des nouveautés sont aussi à relever : un espace d’exposition plus conséquent que celui de l’année dernière : 20 000 m2 ; telle est la superficie de ce gigantesque chapiteau. Nous avons aussi remarqué que cette année, les stands sont plus vastes, plus aérés. Selon notre interlocuteur, la plupart des participants étrangers au Sila de l’année dernière “ont commandé un espace plus grand”, pour cette année. Les allées centrales et parallèles ont été élargies permettant aux visiteurs une liberté de mouvement, évitant ainsi un “encombrement”
certain.
Un tour complet des lieux nous a permis de constater que tous les stands, à l’exception de deux ou trois (dans l’attente de recevoir leur marchandise), sont pourvus de livres. Les éditeurs français, qui souffrent de la grève du port de Marseille, ont trouvé un palliatif. Certains ont acheminé leurs livres par avion, alors que d’autres ont reçu une autorisation exceptionnelle, permettant à leurs représentants en Algérie d’exposer les stocks déjà disponibles, afin de ne pas avoir des étals vides.
Par ailleurs, l’engouement des visiteurs s’est porté sur les stands exposant les dictionnaires, les livres parascolaires, les livres religieux. Le stand du pays d’hôte du Sila, la Suisse, attirait les visiteurs curieux de découvrir ce pays, à travers son exposition et les livres sur les présentoirs. L’espace Esprit Panaf attisait la curiosité des visiteurs, voulant tout connaître sur “nos voisins africains”. Notons aussi la présence de certaines représentations culturelles étrangères en Algérie, à l’image de la Wallonie Bruxelles, des Espagnols, des Italiens ou des Américains exposant des livres sur leur culture, leur pays…
Quant à l’organisation, les avis sont mitigés. Il y a ceux qui affirment que dans l’ensemble tout se déroule bien. Alors que d’autres critiquent certains points, comme le catalogue où la liste des participants ne correspond, selon un éditeur algérien, à aucune logique (ordre alphabétique ou par pavillon). Un autre déplore que le Président n’ait pas visité au moins la moitié du salon. Un autre encore s’interroge sur les emplacements des stands qu’il considère comme subjectifs. Selma Hellal, des éditions Barzakh, ressent “une espèce de morosité, une démotivation” envers ce 15e Sila. C’est aussi le cas pour d’autres éditeurs nationaux qui se disent indifférents.
Concernant les livres exposés, la plupart des personnes questionnées sont unanimes à dire que c’est identique à l’an dernier, à quelques exceptions près.
Enfin, il est à noter que si lors de l’inauguration officielle du Sila par le président de la République, il faisait un froid de canard sous le chapiteau, hier, c’était l’inverse : une chaleur suffocante accueillait le public. Un manque d’aération qui se faisait sentir avec acuité.
Programme
Aujourd’hui :
14h : table ronde (pavillon C) : Littérature et cinéma
17h : hommage à Abdallah Cheriet (pavillon B)
Vente-dédicace (14h) :
– Amar Belkhodja : Mouvement national, des hommes et des repères, stand Alpha
– Lazhari Labter : la Cuillère et autres petits riens et Panorama de la bande dessinée algérienne 1969-2009, Stand Lazhari Labter
– Sanou Mbaye : L’Afrique au secours de l’Afrique, stand Apic.