Le 1er avril 2017, le ministère du Commerce a annoncé une liste de 20 produits soumis à licence d’importation pour l’année 2017 et appelé les opérateurs concernés à déposer leurs dossiers pour l’attribution des quotas d’importation des produits éligibles.
Dans la liste figurent :
– produits agroalimentaires : ail, citron, concentré de tomate, fromage, pomme ;
– aliments du bétail : maïs ;
– matériaux de construction : ciment, rond à béton, céramique, bois, fil machine…
Pour les produits agroalimentaires précités, l’objectif est d’assurer un approvisionnement du marché pendant le Ramadhan. Le choix du concentré de tomate semble discutable car la production locale arrive à couvrir les besoins du pays.
Le Ramadhan est arrivé et les quotas ne sont pas encore attribués, à l’exception de la viande fraîche. Sur le marché, on n’assiste pas à des pénuries sur ces produits. Ce qui remet en cause ce choix. La pomme, elle, avec la profusion de fruits sur le marché, se fait oublier. D’ailleurs, c’est un produit qui est en abondance entre septembre et février-mars, périodes qui correspondent aux récoltes du fruit en Europe.
Pour les matériaux de construction, la non-attribution des licences risquent temporairement d’entraîner des pénuries de ciment et de rond à béton, le temps que la production nationale prenne le relais. On avait annoncé qu’en 2017, l’Algérie serait autosuffisante en ciment. Le rond à béton le sera en 2018.
Ce report dans l’attribution des licences pour ces 19 produits est dû à la nécessité de réduire les importations, en raison de la chute des prix du pétrole, et vise à atteindre l’objectif d’une baisse de 10 milliards de dollars en 2017. Mais le montant des importations au cours des quatre premiers mois de cette année est tellement élevé qu’il laisse supposer que ce défi ne sera pas relevé.
