Attribution des 120 logements sociaux

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La colère monte d’un cran à Tafraoui !

La situation se complique de jour en jour à Tafraoui, suite à l’affichage de la liste des bénéficiaires des 120 logements sociaux. Les contestataires ont bloqué la route à l’entrée de la localité de Tafraoui hier dimanche.



Des dizaines de citoyens ont pris d’assaut la place publique face au siège de la mairie. Ils réclament la présence du wali d’Oran et n’émettent qu’un seul vœu : le départ de leur P/APC. Le chef de daïra a tenté de calmer les esprits en suggérant la désignation d’un groupe de citoyens pour débattre de leurs préoccupations, mais sans résultat.

Les dizaines de citoyens présents ont répondu par la négative, exigeant d’abord la présence du premier responsable de la wilaya car il semble que le wali d’Oran est très écouté et respecté par les citoyens de Tafraoui. « Nous voulons une seule chose : le départ du maire. Je m’en passe du logement. J’attends depuis 20 ans sans résultat.

Ce P/APC a fait trop de mal à la commune et à ses habitants », affirme un citoyen. Une pétition citoyenne de 1 500 signatures circule chez les habitants, réclamant le limogeage du maire. Les critiques des citoyens sont multiples et touchent tous les secteurs d’activité de la commune.

Le mal est profond, selon les citoyens très en colère. « Notre commune est restée un vrai douar malgré les aides de l’Etat. Ni cadre de vie décent, ni travail, ni transport, ni eau potable, ni santé, ni… Pour les autres localités de la commune, c’est un vrai calvaire.

Trois mandats, « baraket », se désole un groupe de citoyens, avant d’ajouter : « Le président de la République a toujours exigé la prise en charge des citoyens, alors pourquoi ces injustices ? Les citoyens sont décidés à dénoncer les pratiques frauduleuses de leur premier responsable et de son clan, selon leurs déclarations.

De leur côté, les proches du maire préparent une motion de soutien pour leur venir en aide, si l’on se fie aux rumeurs qui circulent. « Les privilégiés le défendent, c’est normal.

Quand des familles occupent des tentes et des baraques, sous le froid et la chaleur, sans toilettes ni eau potable, les plus aisés bénéficient d’un logement social.

C’est sûr que ces derniers le défendent, mais ils ne peuvent pas se dresser contre toute une population », déclare un père de famille qui affirme avoir déposé une demande en 2001 et que sa famille de 16 personnes occupe deux minuscules pièces.

Cependant, les plus avisés craignent un dérapage si l’exigence des protestataires n’est pas satisfaite.

« La présence du wali aura un impact positif, j’en suis convaincu. La population est décidée à mettre fin à la situation morose de l’Assemblée populaire communale. Elle veut tourner la page », explique un universitaire.

D’autre part, trois élus viennent d’enfoncer le clou en signant une déclaration, dont une copie est en notre possession. Ils précisent qu’ils n’ont jamais été consultés par leur P/APC avant la distribution des logements sociaux et qu’il est le seul membre de la commission de daïra et seul responsable de la situation.

Du coup, ils se dégagent de toute responsabilité quant aux irrégularités et dépassements constatés par les citoyens. En attendant la suite des événements, l’APC de Tafraoui est entrée dans une turbulence grave qui met en danger les intérêts des citoyens.

Noureddine Benabbou