Le communiqué publié hier par le ministère de l’Education nationale en fin d’après-midi ne laisse aucun doute sur sa position vis-à-vis de la grève du Cnapeste. L’issue du conflit, comprend-on de la lecture de ce document, est dans la reprise des cours et le retour des enseignants grévistes à leurs classes.
Le département de Nouria Benghebrit n’entend parler de dialogue qu’après le gel de la grève du Cnapeste et le retour à la normale. Il campe sur sa position de respecter la décision de justice qui considère «illégal » le débrayage du syndicat et ne semble pas avoir l’intention de revoir le cas des enseignants frappés de licenciement et de radiation, un point sur lequel l’homme de religion Ali Aya et l’avocat Nadjib Bitam ont tenté d’intervenir en tant que médiateurs et que la ministre, selon des cadres du Cnapeste, a refusé de discuter. « Tous les détails de cette prise en charge sont disponibles auprès de l’administration scolaire de leur établissement qui les informera à tout moment », a-t-elle préféré souligner hier dans le communiqué publié par son ministère. La même source insiste sur le fait qu’une « attention particulière sera réservée aux élèves des wilayas de Blida et de Béjaïa, à charge pour eux d’afficher une assiduité aux cours dispensés par leurs enseignants ». Ces derniers ont été les plus impactés par la grève du syndicat gréviste qui joue cette semaine une partie très serrée avec le gouvernement. Interpellant la société dans toute sa composante pour « protéger l’école » et en faire un espace apaisé, favorable aux enseignements, Nouria Benghebrit a remercié «vivement » les personnalités politiques, parlementaires et acteurs de la société civile qui ont exprimé leur solidarité avec la communauté éducative. «C’est dans un esprit ouvert vers le dialogue et la concertation sans exclusive qu’elles ont été reçues, avec le besoin, pour notre secteur, d’être à l’écoute de toutes les bonnes volontés», fait remarquer le ministère de l’Education nationale, rappelant aussi que « certains se sont proposés en médiateurs pour que cesse la déstabilisation chronique d’un secteur aussi sensible et stratégique ». « Il est bon de rappeler que jamais les portes du dialogue n’ont été fermées aux partenaires sociaux ayant le sens de la mesure et respectueux des dispositions de la loi régissant les relations de travail et des décisions de justice », affirme-t-il. « Jamais, le dialogue n’a été refusé à un partenaire social soucieux de l’intérêt général et de la morale de l’Etat en respectant les lois de la République », rappelle-t-il.
Écrit par Lyes Sakhi